Le Chemin de Traverse
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 Fanfiction : vacances de Harry

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Buck
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Buck


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MessageSujet: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyDim 11 Fév - 0:37

Je propose un nouveau sujet de fanfiction : les vacances de Harry.
Le début est non daté mais la fin se déroule le jour de la rentrée à Poudlard(même si Harry n'y revient pas). Bonne chance à tous!!
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Buck
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Buck


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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyMar 13 Fév - 14:17

Voici la mienne. Je l'éditerai pour l'allonger au fr et à meusure de mon avancé.

Les Vacances de Harry


Chapitre premier : Godric’s Hollow


Lorsqu’ Harry Potter sortit du 4, Privet Drive, le soir de ses 17 ans, il ne dit pas au revoir à son oncle et sa tante et encore moins à son cousin Dudley. Ses trois personnes avait été un cauchemar pour lui depuis l’âge de un an quand ses parents avait été assassinés, Harry avait subi des mauvais traitements et il attendait la nuit de son départ depuis longtemps. C’était la septième fois qu’il quittait cette maison en plein été mais cette fois-ci, il était sur que c’était la dernière. Le jeune homme possédait des cheveux bruns et en bataille qui dissimulait une fine cicatrice en forme d’éclair sur son front. Harry ressemblait en tout point à son père James, il avait la même silhouette mince et légèrement penchée vers l’avant et lui aussi portait des lunettes mais son unique ressemblance avec sa mère était ses magnifiques yeux verts. Lorsqu’ils se pausèrent sur sa montre, il vit qu’il était minuit et se rappela qu’il était à présent majeur. Pendant l’été, il avait longuement réfléchi à ce qu’il allait faire : il avait envoyé ses valises à l’exception d’un sac chez son ami Ron, chez qui il se rendrait ensuite. Et à ce moment précis et comme il l’avait prévu, il fit un signe de baguette magique et aussitôt un bus violet à trois étages surgit du néant dans une forte détonation et une lumière aveuglante et s’arrêta à ses pieds. Le contrôleur descendit ensuite et sursauta :
_Harry quel bonheur de te revoir! En effet Harry connaissait déjà Stan Rocade le contrôleur du Magicobus et était heureux de voir qu’il était sortit de prison.
_Salut Stan! Est ce que je pourrait aller à Godric’s Hollow s’il te plait ?
_Bien sur! T’as entendu Ernie, Harry veut aller à Godric’s Hollow.
La durée du trajet fut assez longue car l’endroit était difficile à trouver malgré qu’il soit en pleine banlieux londoniennes. Puis le Magicobus s’arrêta enfin dans un quartier tranquille situé juste à côté d’un grand parc, après être descendu Harry se rapprocha et constata que le quartier n’était pas tranquille mais désert. Harry avait décidé de se recueillir sur la tombe de ses parents puis de visiter leur maison. Le cimetière était lui aussi désert lorsque Harry arriva devant le portail, la tombe fut difficile à trouver mais il y arriva quand même après plusieurs minutes. La tombe était magnifique et quand il lut le nom de ses parents il en eut les larmes aux yeux, mais ce qui intrigua Harry c’était le bouquet de fleurs déposé devant, il était plein de couleurs et devait avoir été déposé peu avant. Il sortit alors de son unique sac sa cape d’invisibilité qu’il enfila aussitôt. Il commença peu après ses recherches et ce qu’il cherchait, il le trouva ; il s’agissait d’une grande maison avec un grand jardin abandonnée comme toutes les autres mais qui semblait encore plus anciennes. Elle tenait à penne debout et paraissait avoir été jolie. Harry était ému de voir enfin ce qui avait été sa maison et celle de ses parents, il entra lentement dans cette maison, sa maison ; il poussa délicatement la porte et découvrit un couloir qui devait mener au salon. Il s’avança petit à petit jusqu’à l’entrée de la pièce et à sa stupéfaction totale il aperçut un homme dans un fauteuil à moitié défoncé et ne put s’empêché de pousse une exclamation qui fit sursauter la silhouette devant lui.
_Je vous attendait Harry Potter. Dit une voie faible.
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Fumseck
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MessageSujet: re   Fanfiction : vacances de Harry EmptyMer 14 Fév - 9:51

Bravo bravo
J'aurai une pitite question,
la maison des Potter n'était elle pas détruite?
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Buck
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Buck


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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyMer 14 Fév - 12:59

Personne ne le sait, je l'imagine comme dans le film mais en plus vieille et en plus mauvais état.
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Patmol
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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptySam 20 Oct - 16:19

J'ai fini ma Fanfiction. Si je le peux, je mettrai un lien vers la page Word d'origine pour conserver la mise en page et les styles d'écriture initiaux.
Si vous avez des questions ou des commentaires, n'hésitez pas !

Harry Potter et les reliques de la mort (vacances d’été de Harry)



Chapitre 1 : Un départ bien mérité


Les deux hommes avançaient dans la pénombre depuis près de deux heures, en l’attente d’un signe qui pourrait les mener à leur but. Ils étaient tous deux vêtus de capes et tenaient à la main une baguette magique qui diffusait une lumière pâle mais suffisante pour s’orienter entre les arbres. Car ils se trouvaient en Albanie, en plein cœur de la Forêt Noire.
- Comment tu veux qu’on trouve cette baraque là-dedans ? grogna l’un deux. Cette forêt est immense. On ne peut pas dire qu’il a été très précis.
Le sorcier qui venait de parler était massif et ses traits étaient légèrement de travers. Son camarade, un homme au nez crochu, aux cheveux gras et au teint cireux, répondit :
- Tu ne devrais pas parler comme ça du Seigneur des Ténèbres, Amycus. Il avait ses raisons.
- Ce n’est pas à toi de dire ça, Severus, répliqua Amycus Carrow. Je lui ai reproché beaucoup de choses, mais je ne l’ai pas trahi.
- C’est ici ! s’exclama l’autre. Il est dans cette cabane.
En effet, sur une petite colline, il y avait une petite baraque défoncée et recouverte par le lierre. Il était difficile de croire que quiconque ait pu habiter là-dedans. Les deux hommes s’avancèrent jusqu’à la porte et Severus Rogue dit :
- Maître, ouvrez, ce sont vos fidèles serviteurs.
Après plusieurs secondes, la poignée tourna lentement et la porte s’ouvrit. Mais il n’y avait personne à l’entrée. En revanche, au fond de la pièce, une silhouette était assise dans un fauteuil miteux devant une cheminée et ne prêtait pas attention à ses visiteurs, leur tournant le dos.
- Vous nous avez appelés, Maître ? demanda Rogue en s’inclinant poliment.
- C’est exact, répondit l’homme dans le fauteuil d’une voix ténébreuse. Je voulais vous parler car vous me cachez des choses.
- Vous cacher des choses, Maître ? dit Carrow d’un ton poli dans lequel on devinait la peur. Il doit s’agir d’un malentendu. Nous n’aurions jamais osé vous trahir.
- Vraiment ? dit la silhouette dans un sifflement. Eh bien, parlez-moi de la disparition de mon médaillon, le médaillon de Serpentard. Je sais que vous êtes au courant et vous feriez mieux de l’avouer si vous tenez à ressortir de cet endroit vivants et indemnes.
Carrow se tortilla nerveusement.
- Eh bien, Maître, dit-il dans un souffle. Il est inutile de vous cacher que votre médaillon a été... comment dire... volé.
- Je le savais, pauvre idiot ! réplique l’homme. C’était il y a longtemps. Le médaillon auquel vous pensiez était un faux. C’était un jeune imbécile de traître qui me l’a pris. Il a été tué, bien entendu. Mais il était accompagné d’un autre mage, plus puissant. Mais personne n’est plus puissant que Lord Voldemort. J’ai emprisonné l’esprit de cet homme et il est aujourd’hui à mon service. Retrouvez- le et faîtes-lui faire ce que je lui dirai. Si vous réussissez, je fermerai les yeux sur la découverte que vous avez faîte à mon sujet. Personne n’était censé savoir que j’avais moi-même caché ce médaillon et vous allez bientôt devoir me dire comment vous l’avez su.
Carrow avait l’air effrayé. L’expression du visage de Rogue était indéchiffrable.
- En attendant, j’ai besoin de vous deux, reprit Voldemort.
Il se retourna. Son apparence était saisissante tout autant que terrifiante. Il était chauve, pâle, possédait deux fentes en guise de nez et ses yeux brillaient d’une rougeur éclatante. Il prit sa baguette magique et se mit à prononcer des mots dans une langue étrange. Aussitôt, un petit parchemin jauni apparut et il le tendit à Rogue.
- Tout ce que vous devrez faire se trouve là. Si en chemin vous trouvez Harry Potter, faîtes-lui dire tout ce qu’il sait sur mon médaillon. Torturez-le jusqu’à la folie si nécessaire. Mais ne le tuez pas. J’aurai encore besoin de lui plus tard.
- Nous ferons le nécessaire, dit Rogue d’un ton doucereux en prenant le parchemin.
- Et maintenant, partez, dit Voldemort. Je dois aller voir Nagini. Il n’est pas loin, dans la forêt. Il se cache...
Après s’être inclinés, les deux hommes retournèrent dans la pénombre.

Loin de là, dans la banlieue moldue de Privet Drive, le silence régnait. Il était minuit et les gens dormaient. Mais une personne au moins était éveillée.
En effet, un jeune homme n’arrivait pas à trouver le sommeil et se tenait assis sur son lit, mille pensées en tête. C’était son anniversaire : à cette heure précise, Harry Potter pouvait quitter la maison de son oncle et sa tante en maintenant la protection magique contre le Seigneur des Ténèbres que lui avait administré Lily, sa mère, avant de mourir. Il avait passé les trois dernières semaines à tourner en rond, se répétant qu’il perdait du temps ici alors qu’il pourrait faire quelque chose de beaucoup plus utile. Trouver les Horcruxes de Voldemort, par exemple... Car Harry semblait avoir été désigné pour tuer le plus grand mage noir de tous les temps, et il ne cessait d’y penser. Pour cela, il devait se mettre à la recherche de plusieurs objets apparemment maléfique et les détruire, alors qu’il ne savait par où commencer n’y comment tuer Lord Voldemort le moment venu. Mais il fallait bien commencer quelque part... c’est pourquoi il avait décidé de partir dès aujourd’hui, bien qu’il ne soit pas sûr de tout que l’endroit où il irait lui apporte quelque chose. S’il ne se retenait pas, il partirait tout de suite de cette maison où il n’avait jamais été heureux, maltraité par son oncle et sa tante et bousculé continuellement par son cousin Dudley. Et le jour qu’il avait tant attendu était arrivé. Le matin même, il allait les quitter pour ne plus jamais les revoir.

Les cheveux en bataille et la tenue négligée, Harry descendit les escaliers pour prendre son petit déjeuner. Son oncle Vernon était déjà levé malgré l’heure matinale.
- Déjà debout ? lança-t-il à l’adresse d’Harry en guise de bonjour. Tu es pressé de nous quitter, on dirait… Car c’est bien aujourd’hui que tu pars ?
- Oui, répondit l’interpellé sur un ton de défi.
- Et quand pars-tu ?
- Le plus tôt possible.
- Et où vas-tu exactement ?
- Ca ne te regarde pas ! Pourquoi ces questions ?
- Oh pour rien… Disons que ton départ était très attendu par tout le monde ici. Plus de hiboux, plus de dé…défroqueurs où quel que soit leur nom, plus de phénomènes inexplicables. Nous sommes tellement ravis que tu nous quittes que ce soir en revenant du boulot, je ramènerais une ou deux bouteilles pour fêter l’événement.
Harry savait que son oncle avait peur de tous les phénomènes magiques qui s’étaient passés sous son toit à cause de son neveu et que le voir partir constituerait un grand soulagement.
- Parfait ! répliqua-t-il d’un ton cinglant. Quand à moi, je serais même prêt à allumer des feux d’artifice pour l’occasion. Si seulement j’avais le temps !
En voyant le sourire stupide disparaître de la bouche de son oncle, Harry réalisa à quel point les Dursley étaient ignorants. Qu’est-ce qu’ils croyaient ? Qu’il allait mener une petite vie paisible à la campagne en s’amusant avec sa baguette magique tandis qu’eux restaient en sécurité à Privet Drive ? Les pauvres, ils étaient loin de se douter que leur tranquillité dépendrait en grande partie de lui. Et ils étaient très loin de savoir toutes les aventures qu’Harry avait vécues dans son école de sorciers. La mort d’Albus Dumbledore ne leur était même pas venue aux oreilles. Heureusement, d’ailleurs, songea Harry, car la réaction de Vernon aurait pu lui faire perdre le contrôle de ses nerfs.

Quelques minutes plus tard, Harry se tenait dans le hall, valises en main. Il avait rapidement fourré dedans tous ses livres, objets, vêtements et cartes d’anniversaires que lui avaient envoyés ses amis à l’avance, sachant qu’il serait sans doute parti le jour même. Son ami Ron l’avait invité à passer les vacances chez lui, au Terrier.
Sa tante Pétunia et son cousin Dudley étaient dans le salon en train de regarder la télévision. Harry leur lança un rapide au revoir comme s’il partait pour la journée et qu’il était pressé. Pétunia lui répondit par un bref signe de tête. Il partit en claquant la porte. Evidemment, il ne s’était pas attendu à une cérémonie pour son départ définitif, mais quand même…
Ses lourdes affaires en main, Harry marchait péniblement dans Privet Drive. Il avait bien entendu l’intention de se rendre à Godric’s Hollow voir la tombe de ses parents mais il jugeait que son oncle n’avait nul besoin de le savoir et il préférait garder cela pour lui. Il était à présent neuf heures du matin. Se croyant seul, le jeune sorcier se prépara à transplaner, c’est-à-dire disparaître par magie pour réapparaître à l’endroit où l’on souhaite. Il savait qu’il n’avait pas le droit de faire ça en dehors de l’école et qu’il n’avait pas encore son permis, mais vu qu’il ne pensait pas retourner à Poudlard et étant donné les circonstances, il pensait que ça ne ferait pas trop d’histoires s’il était découvert. Destination, Détermination…
« Harry, un instant ! » l’interrompit une voix.
Harry se retourna vit Mrs Figg, la vieille Cracmolle qui habitait au bout de la rue et qui était secrètement chargée par l’Ordre du Phénix de garder un œil sûr Harry quand il était à Privet Drive. Elle courait vers lui, chaussée de ses habituelles pantoufles.
- Ce n’est pas prudent de transplaner dans un lieu rempli de Moldus. Tu devrais le savoir
- Je ne m’apprêtais pas à transplaner. Et d’ailleurs, il est huit heures du matin et je me croyais seul.
- Tu te trompais apparemment. Ce serait bête que tu aies des ennuis. Et d’ailleurs, où vas-tu ?
- Cela ne vous regarde pas. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je ne suis pas du tout sûr de revenir.
- Eh bien, au revoir, Harry Potter. J’espère que nous nous reverrons. J’étais ravie de te connaître.
Elle avait l’air vraiment triste de le quitter. Après un bref au revoir à Mrs Figg, Harry se dirigea vers une petite baraque défoncée d’où il se prépara à transplaner. Destination, Détermination, Décision…

Sans un dernier regard à l’endroit où il avait grandi dans le malheur et l’insignifiance, Harry Potter venait de quitter à jamais ce monde de moldus pour se diriger vers la grande quête qui l’attendait.





Chapitre 2 : Godric’s Hollow

Godric’s Hollow était un petit village assez calme, avec des jardins bien entretenus comme à Privet Drive et peu de passants à cette heure-ci. Une fois remis de la désagréable sensation que procure le transplanage, Harry appliqua un sortilège de légèreté à ses bagages et chercha des yeux le cimetière. Il croisa une petite fille de cinq ou six ans qui le regarda avec des yeux ronds : malgré toutes ces affaires sur son dos, Harry n’avait pas du tout l’air fatigué. La difficulté consistait plutôt à trouver une bonne position sans tout faire tomber… de plus qu’il avait dû dissimuler assez habilement son Eclair de Feu.
- Bonjour, dit-il à la Moldue. Je cherche le cimetière.
Elle ne répondit pas, effrayée. Alors, Harry lui reposa gentiment la question, mais elle s’enfuit. Etouffant un juron, Harry continua sa route. Il devait avoir l’air d’un voyageur partant pour une expédition périlleuse. Il finit par croiser un vieil homme barbu qui avançait avec une canne, et demanda à nouveau où se trouvait le cimetière.
- Vous prenez la première rue à autre, vous allez à gauche, et vous y êtes, répondit le passant qui avait l’air gentil mais quelque peu curieux. Mais si je peux me permettre, que faîtes-vous donc à cette heure-ci seul dans cette rue avec toutes ces affaires, à la recherche du cimetière de ce village où je ne vous ai jamais vu ?
- Je suis Harry Potter et je vais sur la tombe de mes parents, répondit Harry.
- Harry Potter ! fit le vieil homme, surpris. Vous n’êtes quand même pas le fils de James et Lily Potter ? Ils sont morts depuis plus de quinze ans dans des circonstances étranges, et leur maison a été détruite.
- Vous connaissiez mes parents ? fit Harry avec une lueur d’espoir.
- Effectivement, je les connaissais – dans un petit village comme Godric’s Hollow, tout le monde connaît tout le monde -, mais j’ai surtout connu les parents de votre mère. C’étaient tous des gens très respectables et accueillants, bien qu’ils semblaient plutôt réservés à mon égard et ne parlaient pas beaucoup de ce qu’ils faisaient à l’extérieur. J’ai été navré d’apprendre leur décès, on en a beaucoup parlé mais on n’est pas parvenu à trouver une explication. Et vous, vous êtes bien leur fils Harry... Quand à moi, je m’appelle Archibald Horton. Maintenant, je vous reconnais, même si la dernière fois que je vous ai vu, vous étiez un bébé. Vous ressemblez beaucoup à James, Harry, mais vous avez les yeux de votre mère. Mais dîtes-moi, comment se fait-il que vous soyez toujours en vie ? Officiellement, vous avez disparu.
- Il se trouve que j’ai eu envie de revenir, alors je suis revenu.
- D’accord, mais cela n’’explique pas votre disparition.
- En fait, je n’ai pas vraiment envie de l’expliquer, répondit Harry le plus poliment possible. De toute façon, je doute que vous ne me croyiez.
- Aussi mystérieux que ses parents, fit Archibald Benjy avec un sourire. J’imagine que vous allez rester ici quelques temps ? Tout le monde sera enchanté de vous revoir.
- Non, je n’ai pas trop le temps en ce moment. Je suis désolé.
- Dans ce cas, je vous souhaite bonne route, Mr Potter, dit Benjy avec une pointe de tristesse. Votre passage ici aura été bref et intrigant, mais je suppose que vous avez vos raisons. Sachez au moins que vous serez toujours le bienvenu à Godric’s Hollow.
- Au revoir, et merci de m’avoir parlé de mes parents, répondit Harry avant de se remettre en route.


Dernière édition par le Dim 21 Oct - 16:21, édité 5 fois
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Patmol
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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptySam 20 Oct - 16:30

Il n’y avait personne dans le cimetière. Après avoir cherché un peu, Harry trouva quatre magnifiques tombes en marbre blanc : là-dedans se trouvaient James et Lily Potter, ainsi que Mr et Mme Evans, les parents de Lily. Harry posa des fleurs qu’il avait fait apparaître par magie et se recueillit un certain temps devant l’endroit où reposaient ses parents, les larmes aux yeux. Puis un homme qui devait être chargé de l’entretien du village arriva pour balayer. Voyant qu’il s’approchait de lui afin de parler un peu, Harry se releva brusquement et sortit du cimetière. Il n’avait plus envie de parler à qui que ce soit pour retrouver la maison où ses parents et lui-même avaient vécu jusqu’à l’arrivée désastreuse de Lord Voldemort.
Il n’eût pas trop de mal à la trouver : en haut d’une colline, elle était à moitié en ruines depuis que le Seigneur des Ténèbres était passé par là. L’intérieur était poussiéreux. Le parquet défoncé craquait sous le poids d’Harry et des souris s’échappèrent quand il ouvrit la porte de ce qui devait avoir été autrefois une cuisine mais qui était à présent inhabitable.
Il y avait un étage. Harry monta et découvrit l’ancienne chambre de ses parents ; cette pièce était moins abîmée que le reste de la maison. Le lit était rongé par les mites mais l’armoire était intacte. Dans un coin se trouvait une malle fermée à clef. Curieux, Harry essaya de l’ouvrir avec un « alohomora ». A sa grande surprise, ce petit sort mineur eut son effet et il put regarder à l’intérieur. Sur un morceau de parchemin collé au rabat de la malle, il était écrit : « propriété privée de Lily Potter – quiconque d’autre regardera ici le regrettera amèrement».
Harry pensa qu’il pouvait se permettre de découvrir les petits secrets de sa mère. Après tout, il pouvait y avoir ici quelques photos de lui ou des papiers le concernant.
Harry prit le premier papier qui lui vint à la main. Aussitôt, quelque chose qui ressemblait aux pièges à taupes que Vernon mettait un peu partout dans son jardin se referma sur sa main et il se mit à saigner abondamment. Bien qu’il ait très mal, il parvint à placer la baguette au-dessus de son poignet : « Tergeo ! ». Le sang disparut petit à petit. Le temps de se calmer un peu, Harry plaça prudemment un vieux livre sur les feuillets et à son grand soulagement, le piège à taupe ne réapparut pas.

Le document qu’il avait essayé de prendre était une enveloppe vide au cachet du ministère de la magie. Au dessous, on trouvait des lettres. Les premières étaient de son père : James Potter déclarait sa flamme à Lily et on voyait bien qu’ils n’étaient pas sortis ensemble du jour au lendemain. Puis, au-dessous de la pile, on trouvait une écriture différente, plus saccadée et moins lisible. Harry prit une lettre et lut :

« Lily,
Je t’écris de ma nouvelle maison au Pays de Galles, dans un trou moldu du nom d’Ysbyty Ystwyth où j’ai déménagé. Je m’ennuie royalement ici et je suis content de t’avoir retrouvée, toi, mon amie d’enfance mais, comme je te l’ai déjà dit le mois dernier, je veux une relation plus forte. Et j’espère que tu vas arrêter de regarder cette bande d’imbéciles qui passe son temps à lancer des sorts au premier venu – je parle entre autres de Sirius Black et ce James Potter. Au fait, ils m’ont envoyé une lettre vendredi… une beuglante bien sûr, mais je tiens ma vengeance.
Bref, accepte de sortir avec moi, tu seras en des mains sûres et ma mère a d’intéressantes propositions à nous faire pour l’avenir.
Severus. »


Harry n’en revenait pas : Rogue ! Ainsi, l’homme qu’il haïssait tant voulait avoir une relation avec sa mère. Et il n’était pas au bout de ses surprises : en continuant fébrilement ses fouilles, Harry comprit que cette lettre avait écrite alors que Lily avait fini sa troisième année d’études et qu’ils étaient sortis ensemble pendant presque un an avant de se séparer – une lettre très sèche de la part de Rogue montrait qu’ils n’avaient plus rien à se dire. Que voulait dire son ancien professeur de potions par « ma mère a d’intéressantes propositions à nous faire pour l’avenir » ? Un truc de Mangemorts, sans doute, pensa férocement Harry. Et sa mère avait dû être dégoûtée en voyant avec qui vraiment elle était sortie puis l’avait caché à tout le monde et trouvé quelqu’un de beaucoup plus recommandable. Oui, c’était cela et pas autre chose, pensa Harry avec conviction.
Harry se mit à tourner on rend dans la pièce en pensant à ce qu’il venait d’apprendre. Il se mit à explorer en détail la maison où il avait vécu pendant un an dont il ne se souvenait pas mais qui avait sûrement été l’une des périodes les plus heureuses de sa vie, et il se sentait nostalgique. Ca et là, il retrouvait des photos de lui et de ses parents qui avaient dû être oubliées par ceux qui avaient vidé la maison, car la plupart des objets n’étaient plus là. Il les conserva précieusement. Une heure plus tard, il était de retour sous le ciel bleu de Godric’s Hollow. Il n’avait pas vu le temps passer et était incapable de se souvenir quand exactement il était sorti de la maison. Le jeune homme se cacha entre deux haies pour transplaner de nouveau, vers un lieu qu’il connaissait bien et où il ne lui arriverait pas de mauvaises surprises.


Chapitre 3 : Joyeuses retrouvailles

Lorsqu’ Harry arriva à l’entrée du Terrier, il fut accueilli par une dizaine de poulets qui n’étaient pas très beaux à voir mais, en revanche, promettaient d’être succulents préparés à la façon de Mrs. Weasley.
Soudainement joyeux à la perspective de bénéficier de quelques semaines de repos en compagnie de ses amis avant de se lancer dans la quête qui l’attendait, Harry frappa vivement à la porte d’entrée.
- Oh Harry ! fit la voix de Molly Weasley. Nous t’attendions… J’avais si peur qu’il t’arrive quelque chose ! Mais où étais-tu passé ? Chez ton oncle et ta tante ?
- Oui. Et je suis aussi allé dans le village où habitaient mes parents.
- Tu dois avoir faim. J’ai préparé un délicieux déjeuner. »
En effet, Harry se rendit compte qu’il n’avait pas pris de petit-déjeuner et son ventre commençait à émettre des borborygmes. Il avança dans le salon où il trouva Ron et Bill en pleine concentration devant un échiquier.
« Alors… marmonnait Bill. Si seulement ce fou voulait bien faire ce que je lui dis, mais il n’y a rien à faire. Je pourrais amener ma tour ici. Mais non, bien sûr, ce serait totalement stupide… »
Soudain, Ron eut un sourire radieux et se leva pour saluer Harry et lui demander de ses nouvelles. Il avait l’air vraiment content de revoir son ami. Bill se retourna également et lui serra la main avant de replonger dans sa concentration.
« La partie est très serrée, expliqua Ron. Mais si ça ne te dérange pas qu’on la termine… on n’en a pas pour longtemps. »
Les échecs version sorciers avaient les mêmes règles que ceux des moldus à la particularité que les sorciers jouaient avec leurs propres pièces et que celles-ci étaient dotées d’une intelligence artificielle et se battaient pour de vrai. Elles pouvaient également contester les ordres de ceux qui les manipulaient et donner des conseils, mais certaines étaient plus dociles ou plus courageuses que d’autres. Dans le cas présent, un fou blanc obstiné ne se faisait pas obéir de Bill qui le menaça de la faire prendre exprès.
- Ridicule ! dit le fou. Voilà qui ne nous ferait que perdre. Débarrassez-vous donc plutôt de ce cavalier qui ne sert à rien si cela vous tien à cœur de jouer avec le moins de pièces possibles.
- Je suis aussi important que toi, répliqua le cavalier. Et je pense que ce jeune homme est très intelligent et sait ce qu’il fait.
- Allons, soyons sérieux, il n’a aucune connaissance en matière de stratégie. Regardez-le donc : en plus de ça, son visage est tout carbonisé et déformé, on dirait qu’il est le dernier survivant de la première guerre mondiale… »
En effet, depuis qu’il s’était fait attaqué par le loup-garou Greyback, Bill était beaucoup moins séduisant avec ses blessures indélébiles qui le défiguraient complétement.
Peu de temps après, Ron remporta la partie et Bill alla retrouver Fleur, sa fiancée, qui fut raaaaaavie de voir Arry et alla l’embrasser.
Le fou récalcitrant, furieux car Bill l’avait accusé de ne pas avoir gagné à cause de lui, continuait son monologue : « On ne peut pas vraiment dire que ce soit l’image d’un sorcier. En tout cas, il est certain que les objets à intelligence artificielle tels que nous sommes doués de beaucoup plus de raisonnement. La preuve : depuis peu de temps, un bureau nous est attribué au ministère de la magie. Evidemment, ce sont des sorciers qui le dirigent mais c’est un début. »
- Alors, s’enquit Ron, tu étais à Godric’s Hollow, c’est bien ça ?
- Oui. Mais je n’y suis pas resté longtemps.
- Bien que nous n’ayons pas de cerveau, nous devrions avoir droit à un égard digne de nous. Si j’avais suffisamment de capacités intellectuelles, je citerais bien des noms de personnes qui nous ont défendu. En tout cas, certains de ces sorciers m’ont l’air totalement indifférents et antipathiques. Tenez, mon ancien propriétaire par exemple…
- Et… Qu’est-ce que tu as fait là-bas ?
- Je te raconterai plus tard. Toi d’abord.
- Il s’appelait Cormac McLaggen, voyez-vous, et la première fois que je l’ai vu, je dois dire que je l’ai confondu avec un troll !
- Oh, moi, fit Ron en haussant les épaules, je n’ai rien fait de spécial. J’ai l’impression d’avoir gaspillé mon temps que j’aurais pu utiliser à faire autre chose… Faire des recherche sur les Horcruxes ou à R.A.B., par exemple.
- Moi non plus je n’ai rien découvert. Mais je t’ai déjà dit que je voulais faire cela seul. Trop de personnes sont déjà mortes et je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, à toi ou à Hermione.
- C’est d’un bon coup de pied qu’il m’a réexpédié au magasin, ainsi que mes quinze compagnons de bataille, dans un sac même pas fermé ! La pauvre vendeuse a dû tout ramasser. Remarquez, elle avait l’habitude : pour une raison que je ne m’explique pas, les clients sont rarement contents de nous.
- Ecoute, je paris qu’Hermione a passé ses vacances à faire des recherches pour toi. Ou au moins le début, car elle est partie en vacances en Bolivie avec ses parents. Elle m’a écrit une lettre pour me dire qu’elle arrivera dans quelques jours.
- A moi aussi elle a écrit une lettre. Ron, promets-moi que si tu tiens absolument à m’aider, sois très discret et également très prudent.
- Ils se plaignent d’un fou énervant qui n’en fait qu’à sa tête… moi aussi, je trouve que mon partenaire l’autre fou à un comportement peu sympathique.
- Evidemment que je t’aiderais ! Jusque là, on a toujours tout fait ensemble, et tu n’y arriverais pas tout seul… Et je serais avec toi le jour où tu combattras Tu-Sais qui… où plutôt Voldemort ! »
- Bravo Ron ! C’est bien de ne plus avoir peur de dire le nom de Voldemort, approuva Harry.
- Il a même laissé entendre que mon ancien propriétaire monsieur… McLaggen, c’est bien cela, avait quelque peu déteint sur moi. Non mais sans blague ! Je suis beaucoup moins vantard !
A ce moment précis, le miroir parlant qui se trouvait au-dessus de la cheminée hurla à l’adresse de Harry qu’une chemise se mettait dans le pantalon.
« Allons dans ma chambre, proposa Ron. Nous serons plus tranquilles. »

La chambre de Ron, qui se situait sous les combles, avait la particularité d’être entièrement unie : les murs, les meubles, les couvre-lits, tout était orange. Il y avait toujours les habituels posters animés des canons de Chudley, l’équipe de Quidditch préférée de Ron, et le hibou Coquecigrue caquetait dans sa cage.
Harry raconta brièvement ce qu’il avait fait pendant les vacances, mais passa sous silence ce qu’il avait découvert au sujet de sa mère et de Rogue. Mrs. Weasley vint leur dire que le repas était prêt
- Au fait, où est Ginny ? demanda Harry qui pensait à elle depuis le début mais ne l’avait pas vue depuis son arrivée.
- Ca alors, elle ne sait même pas que tu es là ! Elle doit être dans sa chambre. Bon, je vais mettre le couvert le temps que tu… euh… que tu installes tes affaires.
Sachant pertinemment que Mrs. Weasley avait surement mis le couvert et que ses affaires étaient déjà bien installées, Harry alla frapper à la porte de sa petite amie avec qui il avait dû rompre pour leur bien à eux deux, se demandant comment elle allait réagir en le voyant. « Entrez », dit une voix lasse. Ginny était assise sur son lit, un livre à la main. En voyant Harry, elle ouvrit des yeux ronds puis, avec un sourire radieux, lui sauta dans les bras !
Sous l’effet de surprise, Harry ne bougea pas, puis il se sentit joyeux mais il déclara lentement :
- Ginny… Je t’ai déjà dit qu’on ne pouvait plus continuer à sortir ensemble. C’est pour notre bien à tous les deux, tu comprends ? Si Vold…
- Je me fiche bien de Voldemort, interrompit la rouquine. Ce n’est pas quelques Mangemorts qui vont m’empêcher de t’aimer et, si on ne se dévoile pas trop, tout ira pour le mieux !
- Mais…
- Harry, j’ai bien réfléchi pendant les vacances. Et je suis consciente du chemin que je choisis. Et je serais avec toi le jour où tu combattras Voldemort !
- Tiens, tu n’es pas la première personne qui ait dit ça aujourd’hui. Mais s’il te plait, ne montre pas en public qu’on sorte ensemble, c’est une question de sécurité et c’est très important. On descend ?


Dernière édition par le Sam 20 Oct - 16:34, édité 1 fois
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Patmol
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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptySam 20 Oct - 16:30

La fin de la journée se passa dans une ambiance agréable. Le soir, Arthur Weasley, qui travaillait au ministère de la magie au Bureau de détection et de confiscation des faux sortilèges de défense et objets de protection, fut ravi de voir Harry parmi eux, sain et sauf.
- Comment s’était chez les moldus ? demanda-t-il. Est-ce que tu t’es beaucoup servi de la télévision ? ajouta-t-il avec avidité.
Mr Weasley adorait les Moldus et leurs inventions. Il aurait été certainement ravi d’entendre Harry faire un exposé de la façon dont fonctionne chaque modèle de téléviseur, mais comprit vite qu’il était très improbable qu’Harry ait pu se distraire de cette façon par les temps qui courent, et en particulier après la mort de Dumbledore. Puis il raconta qu’au ministère, ils avaient eu des problèmes avec une organisation importante de trafiquants de stylos à bille dont l’encre séchait dès que la victime moldue avait le dos tourné, et d’autres objets anti-moldus de ce genre. Soudain, un jeune homme aux cheveux roux se matérialisa dans le salon, presque aussitôt suivi de son frère jumeau.
- Fred, George ? s’étonna Mrs. Weasley. Je ne m’attendais pas à vous voir dès aujourd’hui, je croyais que vous aviez beaucoup de travail en ce moment.
- Oui, mais en fait, cela a pris moins de temps que prévu, répondit Fred Weasley. Nous avons enfin achevé la fabrication de notre nouvelle gamme de couverts-surprises. Nous pensions d’ailleurs que cela pourrait faire bonne effet pour le mariage. Imaginez un peu la tête des invités quand leur assiette sera prise d’un violent hoquet qui les bombardera de morceaux de dinde !
- Ce serait une très mauvaise idée, répliqua Molly en voyant la tête de Fleur.
- Oh ! fit George. Regarde un peu qui est là. C’est l’Elu… Alors, comment ça va, Harry ?
- Très bien, répondit celui-ci en serrant la main des jumeaux. Je suis arrivé tout à l’heure.
- Au fait, s’enquit Mr Weasley, as-tu utilisé des moyens magiques pour venir ici ?
- J’ai transplané deux fois et j’ai aussi lancé quelques sorts mineurs. Pourquoi ? ajouta-t-il avec inquiétude. Est-ce que je risque des représailles ?
- Eh bien… tu sais bien, Harry, que l’usage de la magie à volonté n’est autorisé que quand on a fini ses études… Et, bien que tu aies fait des choses qu’un grand nombre de sorciers plus âgés n’ont pas encore eu à rencontrer, tu n’as pas encore tes A.S.P.I.C.
- Dans ce cas, comment feront les élèves dont les parents ne veulent pas qu’ils retournent à Poudlard ?
- Ils passeront leurs A.S.P.I.C. quand ils seront plus âgés et, en attendant, ils n’ont qu’à bien réviser… Mais certains demandent l’autorisation du ministère pour pratiquer la magie chez eux. Nous les autorisons, bien sûr, et je n’aurais qu’à dire que tu m’avais demandé l’autorisation avant, Harry.
- Mais nous, on retourne à Poudlard, intervint Ron. Et toi ?
- Euh… je… non, j’ai déjà dit que j’vais des choses plus importantes à faire pour le moment.
Ginny eut un sourire résigné mais Ron, lui, grommela quelque chose d’incompréhensible et garda les yeux fixés sur son assiette.



Chapitre 4 : Oreillettes Ultras-Sensitives et étrangetés

Deux jours plus tard, on frappa et Ron alla ouvrir à une jeune fille aux épais cheveux bruns ébouriffés. « Hermione ! ». Les trois amis à nouveau réunis se rendirent dans la chambre de Ron et Harry demanda à Hermione comment s’étaient passées ses vacances.
« C’était…calme, répondit-t-elle. Au fait, Harry, j’ai cherché dans des livres des noms de morts dont les initiales étaient R.A.B. et j’ai trouvé quelques noms… Attendez, je dois avoir une liste quelque part. »
Hermione partie, Ron adressa à Harry un regard qui devait vouloir dire « je m’en doutais ». Elle revint, triomphante, avec un morceau de papier sur lequel elle avait griffonné quelques dizaines de noms.
- Ou as-tu trouvé tout ça ? interrogea Harry.
- Je suis allée faire un tour aux archives du ministère, dans les décès des cinquante dernières années… J’espère que ça ‘aidera ! Enfin, je veux dire, je sais que ce n’est pas R.A.B. que tu cherche mais les Horcruxes mais si tu pouvais trouver qui c’est, cela pourrait être utile, non ?
- Evidemment ! Merci beaucoup Hermione. En fait, je crois que je n’irais pas très loin sans vous tous.
- C’est pour ça qu’on t’accompagnera ! fit Ron en sautant sur l’occasion.
- Ron, ne sois pas stupide…
- Oh ! fit Hermione en montrant un objet qui était sorti du sac d’Harry. Ce ne serait pas le miroir à Double-Sens que Sirius t’avait donné ? Eh bien voilà la solution ! Sans être tout le temps à tes côtés, on pourra se parler et tu nous tiendras au courant de tout ce que tu feras !
- Euh… bonne idée, dit Ron, mais ça coûte une fortune ces machins-là… Et on ne peut pas réutiliser celui de Harry puisqu’on sera trois et que les miroirs ne marchent qu’entre deux personnes nommées d’avance !
- Alors… On n’à qu’à demander à Fred et George d’en fabriquer pour nous ! Ils doivent bien être capables de faire ça…
- Entendu, acquiesça Harry. Allons demander à Fred et George.
Fred et George étaient en train d’éplucher des légumes à l’aide de leur baguette magique. Lorsqu’Hermione leur raconta leur projet, ils furent disposés à les aider.
- Pas de problème, assura Fred. Mais… euh… si je comprends bien, vous comptez vous balader toute votre vie avec deux miroirs dans la poche ?
- Pourquoi deux ? demanda Ron. Un chacun qui nous relierait tous entre nous.
- Deux, répéta Fred. A moins, bien sûr, que tu n’ais une intéressante proposition à nous faire pour réussir à lancer un sortilège qui les lierait tous les trois entre eux. Non, les miroirs sont trop encombrants et assez difficiles à fabriquer. J’ai une meilleure idée. On travaille en ce moment sur des oreillettes qui permettent autant de personnes qu’on veut à distance et n’importe quand. C’est très pratique et facile à utiliser.
- Un peu comme des talkies-walkies, remarque Harry. Mon cousin Dudley en avait deux mais il a dû les casser d’une manière ou d’une autre.
- Des talkies-walkies ? fit George, intéressé. Enfin, ça m’étonnerait que ça égale nos Oreillettes. Celles-ci fonctionnent par magie, il suffit de prononcer le nom des personnes possédant la même oreillette en la mettant dans l’oreille et tu peux dialoguer avec elles. De plus, on a l’intention de créer une gamme en mettant plusieurs modèles, qui te retransmettent les paroles de l’autre avec de la passion, plein de fantaisie ou des commentaires pas toujours agréables.
- Le modèle standard suffira, dit Harry. Quand est-ce qu’on pourra les essayer ?
- Ca prendra beaucoup de temps, dit Fred. Enfin, si vous voulez, on se remet au travail dès demain – rien que pour vous – et vous pourrez les utiliser très prochainement.
- Parfait, dit Hermione. Mais prenez votre temps.

Le soir, il y eut une discussion animée sur les préparatifs du mariage de Bill et Fleur. Cette dernière n’était pas d’accord avec son fiancé sur ce qu’ils allaient organiser, trouvant certains jeux trop brutaux et dangereux. Puis Mr Weasley arriva, en retard, et annonça d’emblée qu’il avait des bonnes nouvelles et des moins bonnes à raconter.
Il raconta tout d’abord que les détraqueurs s’éloignaient de plus en plus des sorciers, et qu’un groupe de Mangemort se serait échappé d’Azkaban si, par une chance qui ne se reproduira sans doute pas, le ministre Scrimgeour n’avait pas choisi ce jour-là pour faire sa visite annuelle de la prison des sorciers. Le ministère envisageait de poster des Aurors qui se relaieraient pour monter la garde devant Azkaban, mais certains n’accepteraient pas ce travail-là. Kingsley Shaklebot avait été promu chef du Bureau des Aurors car son prédécesseur était parti à l’étranger et Maugrey fol Œil s’était remis à son activité discrètement, en bénévolat.
- J’ai l’impression que les Aurors parmi les plus faibles ont peur de se faire poursuivre par les Mangemorts et de se faire tuer, commenta Mr Weasley. Alors que ça devrait plutôt être l’inverse… Kingsley saura booster cette équipe, au moins, croyez moi. Et Scrimgeour a enfin compris qu’il a fait des erreurs en emprisonnant n’importe qui, car plusieurs condamnés, dont Stan Rocade, ont été relâchés cet après-midi.
- Il en a mis du temps ! s’écria Harry. Bonne nouvelle.
- Ding aussi a été relâché. Hier. Il est officiellement quitte avec la justice à présent… Mais il ne le sera jamais vraiment, bien, sûr, car si on regarde tout ce qu’il trimballe avec lui et son sens de la justice et des affaires un peu… euh… spécial, il mériterait un bon nombre d’amendes. »
Mondingus Fletcher, dit Ding, était espion pour l’Ordre du Phénix jusqu’à ce qu’il se fasse emprisonner pour une tentative de cambriolage dans laquelle il s’était fait passer pour un Inferius, ces morts animés qui terrorisaient beaucoup de gens et qui étaient au service de Voldemort. Harry ne l’aimait pas beaucoup étant donné qu’il avait volé des objets dans la maison de feu Sirius Black, son parrain, après que celui-ci ait été tué.
- Après son intérêt pour les Inferi, continua Mr Weasley, c’est autre chose qui semble l’attirer. Quelque chose d’encore plus inquiétant, qui sème le doute dans les couloirs du ministère.
- Arrête, papa, plaisanta George, tu nous fais peur avec la façon dont tu parles.
- Ce n’est pourtant pas drôle ! répondit sèchement Mr Weasley. Si vous me laissez parler, je vais vous expliquer, mais il faut que tout ceci reste entre nous bien sûr. C’est bon ? Alors voilà, vous vous souvenez de ce qui est arrivé à Ollivander, le fabricant de baguettes magiques ? Il a disparu et sa boutique est restée intacte…
- Ah oui, ce vieil homme aux yeux qui vous donnaient la chair de poule ? interrompit Fleur. Je me souviens de lui. Il avait examiné nos baguettes magiques il y a trois ans, pour le Tournoi des Trois sorciers, et il a critiqué le fabricant qui a vendu ma baguette.
- C’était quelqu’un de bien, pourtant, dit George. Il se rappelait de chaque baguette qu’il a vendue.
Tous les autres approuvèrent.
- Vous pouvez me laisser parler ? demanda Mr Weasley, agacé. Merci. Alors, Mondingus se promenait sur le Chemin de Traverse avec quelques-uns de ses… collaborateurs, et en passant devant la boutique d’Ollivander, ils affirment avoir vu son ancien propriétaire à l’intérieur, en train de fouiller fébrilement entre les rangées de baguettes magiques et ayant l’air de se maudire lui-même. L’un des hommes, Harris Laverrue, avait sur lui un flacon dans lequel on stocke ses souvenirs pour les regarder ensuite dans une Pensine. Il a aussitôt mis ce qu’il voyait à l’intérieur et a couru au ministère en réclamant une prime de 1000 Galions s’il nous livrait ce qu’il avait vu, en précisant que son souvenir contenait l’image d’un grand sorcier disparu depuis un an. Scrimgeour a essayé de négocier, puis a été forcé d’accepter l’offre de Laverrue qui est reparti, ravi, avec un plein sac de monnaie sonnante et trébuchante. Puis les petits compagnons, jaloux, ont compliqué les choses en se rendant au ministère pour réclamer leur part. Scrimgeour leur a conseillé d’aller se faire faire quelque chose que je ne vous répéterais pas par respect, car Ding commençait à délirer avec une histoire de forme sombre qu’il voyait à l’endroit opposé ou Laverrue avait les yeux fixés et qui pourrait bien être un Mangemort espion caché. Et Scrimgeour, qui avait commencé à visionner le souvenir de Laverrue, a appelé les meilleurs experts pour vérifier qu’il était authentique et sans modifications. Et le souvenir n’était pas truqué. Dès ce midi, des rumeurs ont commencé à circuler dans les couloirs du ministère et maintenant, beaucoup de monde est au courant. Normalement, l’apparition dans sa propre boutique d’un disparu ne devrait pas nous inquiéter plus que ça. Mais ce qui est inquiétant, c’est la réaction des experts que nous avons appelés. Après avoir procédé à un test de révélation pour voir si les éléments du souvenir n’étaient pas brouillés, ils ont déclaré formellement qu’Ollivander n’était pas vivant, qu’il n’y avait aucune âme en lui.
- C’est complétement dément, objecta Ron. Scrimgeour s’est fait avoir.
- Non, répondit Mr Weasley. Ils ont fourni des preuves de ce qu’ils disaient et le ministre est devenu très pâle, en hochant silencieusement la tête. Je sais que c’est difficile à concevoir… Mais il faut accepter que ce soit vrai : il est possible d’être conscient des choses et avoir les mêmes capacités qu’un être normal en étant mort. Et si, comme nous le pensons, Ollivander a été recruté par Vous-Savez qui, ça veut dire que l’autre camp a découvert quelque chose de nouveau qui permettrait à ses alliés d’être immortels. Enfin, c’est ce que l’Ordre pense. Il faudra qu’on fasse plus de recherches là-dessus, car Scrimgeour s’est obstiné à nier la vérité –bien qu’il ait affaire à des dizaines de personnes très qualifiées et honnêtes et il n’a rien dit à personne.
- Alors comment sais-tu tout ça ? demanda Fred ? La réaction de Scrimgeour et le reste ?
- Eh bien, Mondingus a tenu à savoir la nature de sa découverte et… commença Arthur.
Mais il fut interrompu par Mrs Weasley qui éclata de rire :
- La bonne blague ! Le seul témoignage est celui d’un type malhonnête qui serait prêt à tout pour avoir de l’agent. Et vous avalez tout ça ?
- Il n’avait pas l’air de plaisanter du tout ! Il est très malhonnête, mais quand même pas à ce point ! Et maintenant, si nous entamions cette magnifique dinde ? Je n’ai presque pas mangé ce midi et je serais prêt à dévorer un hippogriffe.

Cette nuit là, Harry fit un rêve étrange. Il était sur son balai volant et il fonçait vers un petit point brillant qu’il voyait au loin. Une Oreillette Ultra-Sensitive ! Il la ramassait et se relevait pour se retrouver nez à nez avec Ollivander. Puis les yeux du vendeur de baguettes devenaient rouges et sa bouche se tordait en un rictus digne de celui du Seigneur des Ténèbres.



Chapitre 5 : le mariage

Au Terrier, Harry continuait à profiter de ses vacances, en voyant des nouvelles toujours aussi cruelles sur les attaques de Mangemorts et en voyant Fleur de plus en plus stressée à l’approche de son futur mariage, qui aurait lieu au Terrier les 15 et 16 août, au point qu’elle en devenait insupportable et ne parlait que de ça. Un jour, quatre chouettes effraies arrivèrent, portant chacune une lettre au sceau de Poudlard. « Elles arrivent plus tôt, d’habitude », remarqua Ginny. Au lieu de l’écriture fine et penchée de Dumbledore, il y avait le style droit et serré de McGonagall. Suivant la liste des fournitures scolaires, il y avait un petit mot à l’adresse des parents expliquant l’importance des études malgré les événements tragiques de l’été dernier et l’espérance des dirigeants de Poudlard dans l’avenir de l’école.
Le jour du mariage arrivé, de grandes tables avaient été installées dans le verger des Weasley. Environ deux-cents personnes étaient prévues pour le début d’après-midi et Fleur, contrairement à ce qu’on aurait pu s’attendre, s’était habillée très simplement pour ne pas montrer un trop gros contraste avec son futur mari qui portait toujours au visage des marques irréversibles. Sa famille était arrivée la veille et la petite sœur de Fleur, Gabrielle, fut enchantée de revoir Harry, qui l’avait sauvé d’un lac glacial deux ans et demi plus tôt. Mrs Delacour, tout comme ses filles, avait l’air d’une vélane : pas étonnant car sa propre mère en était une. Son mari, lui, était un homme charmant et sympathique mais très distrait. Il y avait également un vieil homme qui était le grand-père paternel de Fleur.
*(suite dans le dernier message)


Dernière édition par Patmol le Mer 30 Avr - 15:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyDim 21 Oct - 15:27

- Ce qui est lamentable, bougonna Hagrid. Il devrait leur accepter un travail s’il ne veut pas que les géants rejoignent Vous-Savez-Qui et Graup n’a jamais fait de mal à personne. Ils feraient mieux de recruter des gens comme lui plutôt que ces Détraqueurs.
- Je suis tout à fait d’accord, s’empressa de dire Harry qui se méfiait des Détraqueurs encore plus que de Lord Voldemort.
- Et nous aussi, conclut Tonks. Mais on ne peut pas s’opposer à Scrimgeour sur ce terrain-là en lui disant de renvoyer ses fidèles gardiens d’Azkaban.
- Ce n’est pas la peine, interrompit Maugrey en grognant. Ils échappent de plus en plus à notre contrôle, les Aurors quittent peu à peu le ministère car ils ont peur et le ministère fait tout pour cacher ça. Maintenant, on doit courir après les Détraqueurs quand il leur prend l’envie d’attaquer des innocents. Alors qu’on est censés s’occuper des Mangemort, en tant qu’Aurors. Je n’aime pas ça...
- Je croyais que vous n’étiez plus Auror ? risqua Hermione.
- Officiellement, non, fit Maugrey avec un rictus. Mais depuis le retour de Vous-Savez-Qui... je préfère ne pas laisser les autres tout faire tout seul.
Harry se retourna vers l’entrée. Les gens arrivaient en transplanant, bien que quelques-uns aient préféré la poudre de Cheminette, ce qui faisait pas mal de cendres dans le salon. Puis un homme arriva de l’entrée et Harry vit tout de suite qu’il n’était pas comme les autres. Il avait l’air sérieux et, au lieu d’une robe de sorcier, portait une chemise et un pantalon marron. Ce n’est qu’un voyant la grosse voiture noire garée dans l’entrée que Harry comprit que c’était un Moldu. Molly alla à sa rencontre.
- Ah, Alan, quelle bonne surprise ! Je ne savais pas si tu viendrais.
- Bonjour, Molly. J’espère que je ne suis pas en retard ? Il y avait de la circulation.
- Mais non, mais non. Viens, je vais te présenter… Euh, je ne sais pas si tu reconnais mon fils Ron ? Non, bien sûr, la dernière fois que tu l’as vu, il ne mesurait pas le quart de sa taille actuelle.
Ron expliqua plus tard à Harry qu’Alan était le cousin moldu de Molly Weasley, avec qui elle avait perdu contact depuis très longtemps mais qu’elle avait décidé néanmoins d’inviter.
Un peu plus tard, Hermione arriva surexcitée et annonça qu’une surprise les attendait. En effet, lorsqu’Harry et Ron allèrent voir, ils découvrirent une jeune fille blonde aux yeux protubérants qui était dans la prairie avec son père, un petit homme qui portait d’épaisses lunettes.
- Luna ! appela Ron. On est là.
Luna Lovegood, qui avait un an de moins que les trois amis, était réputée pour son air rêveur et ses croyances un peu tordues en des créatures imaginaires. Elle ne marqua aucune émotion quand elle se retourna pour voir qui l’appelait :
- Salut.
- On ne savait pas que tu viendrais ! continua Ron.
- Ah bon ? Ton père ne t’avait pas prévenu ? Il nous a dit de venir par politesse, je crois, car on fait partie des seules familles de sorciers qui habitent dans le coin. Sinon, on ne serait pas là bien sûr. Mais je suis quand même très contente de vous revoir.
Luna avait la manie de dire les choses exactement telles qu’elles l’étaient. Mais à peine Harry avait tourné les talons qu’il se trouvait nez-à-nez avec Amos Diggory et sa femme ! C’est logique, se dit-il, les Diggory aussi habitent près de Loutry Ste Chaspoule. Il ne savait pas trop comment se comporter : la dernière fois qu’il s’était trouvé face aux Diggory, c’était juste après la mort de Cédric et son père n’avait pas arrêté de sangloter.
- Par la barbe de Merlin ! fit Amos. Regarde qui voilà. Harry Potter, qui continue à jouer les héros en tenant tête à une bande de Mangemorts en plein milieu de son école ! On parle encore de toi, dans les journaux. Combattre Tu-Sais-Qui ne te suffit plus ? ajouta-il d’un air amusé.
- Non, répliqua Harry. Pas tant qu’il sera vivant.
Ensuite, Harry reconnut également une élève de Poufsouffle nommée Faucett.
Au milieu de l’après-midi, deux sorciers habillés de robes de sorciers pourpres et d’un bonnet de la même couleur s’installèrent au milieu du verger.
- Ce sont des prêtres ? demanda Harry à Ron.
- Des prêtres ? Qu’est-ce que c’est ? Non, eux, ce sont juste les personnes chargées de faire le mariage.
En effet, un instant plus tard, tout le monde était en demi-cercle autour de Bill, Fleur et les deux sorciers vêtus de pourpre qui, après un court discours, levèrent en même temps leur baguette magique dans un geste rempli de grâce et, d’un même mouvement, les rabaissèrent vers les mains des futurs mariés pour y faire apparaître les alliances.
Harry remarqua alors quelqu’un qui avançait nerveusement dans la foule pour être près des mariés. C’était Percy, qui était fâché avec sa famille depuis qu’il s’était rangé du côté de Fudge en prétendant qu’Harry était un menteur, et il n’avait jamais vraiment accepté son erreur. Mais il n’avait quand même pas pu rater un évènement aussi important que le mariage de son frère, et Mr et Mrs Weasley avaient l’air radieux de voir qu’il était arrivé. Harry eût la soudaine envie d’accrocher le regard de Percy mais celui-ci détourna les yeux, mal à l’aise.
Le reste de la journée se passa dans une ambiance agréable. Plusieurs jeux et concours furent organisés. L’un deux, qui eut beaucoup de succès, opposait l’habilité en magie de deux personnes qui devaient chacun élever une table dans les airs et percuter celle de l’adversaire pour la faire briser à terre. Charlie Weasley remporta ce concours en toute facilité. Kingsley Shaklebot et Maugrey Fol Œil connurent un duel serré qui consistait à trouver la série de sortilèges qui permettrait d’ouvrir une boîte truffée de protections et d’enchantements qui offraient des surprises de plus en plus invraisemblables et amusantes. Néanmoins, ce furent les jumeaux qui furent le plus applaudis, car c’est eux qui avaient créé cette boîte qu’ils avaient baptisé « le coffret infernal ». Il y eut également un concours de Bavboules.
Si quelqu’un était vraiment perdu dans tout cela, c’était bien le cousin moldu de Mrs Weasley, qui se contentait d’observer tous ces magiciens en ouvrant des yeux ronds. Heureusement que Mr Weasley était là pour discuter avec lui d’antennes de radios, de voies ferrées et de prises de courant ! Quand à Percy, il était parti dans l’après-midi car il avait du travail, à la grande déception de ses parents qui avaient espéré qu’il resterait une semaine ou deux à la maison.
Beaucoup de personnes restèrent dormir dans les vergers, à l’intérieur de tentes toutes plus farfelues les unes que les autres : certaines avaient l’air petites et miteuses mais renfermaient en fait un véritable palace une fois qu’en entrait dedans, ou bien se montaient elles-mêmes. D’autres invités préféraient rentrer chez eux pour revenir le lendemain.
Le lendemain, les gens restèrent pour le déjeuner et la fête continua. Harry remarqua que Minerva McGonagall, son professeur de métamorphose qui avait pris les commandes de Poudlard depuis la mort du professeur Dumbledore, l’observait du coin de l’œil. A la fin du repas, alors que tout le monde commençait à partir, elle s’approcha de lui :
Mr Potter… Venez un instant s’il vous plaît. J’ai quelques petites choses à vous dire.



Chapitre 6 : Recommandations

Harry suivit McGonagall jusqu’à l’autre bout du verger, se demandant ce qu’elle avait à lui dire. Une fois qu’ils furent hors de portée d’oreille, ils s’arrêtèrent et McGonagall dit d’une voix grave :
- Si je vous demande de bien vouloir discuter quelques instants avec moi, Mr Potter, c’est tout d’abord pour mettre certaines choses au clair. Le professeur Dumbledore m’avait plus ou moins mis au courant de ses découvertes concernant Vous-Savez-Qui. A moins que je ne me trompe, il me semble que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ait séparé sa vie en plusieurs morceaux distincts, appelés Horcruxes. La nuit où vous êtes tous deux partis loin de l’école, il m’a brièvement expliqué qu’il allait bientôt partir à la recherche de l’un de ces fragment de vie de Vous-Savez-Qui, et...
- Pourquoi ne pas l’appeler par son nom ? coupa Harry. Je me souviens qu’un jour, le professeur Dumbledore m’a dit une phrase qui ressemblait à : « La peur d’un nom ne fait qu’accroître la peur de la chose elle-même. » Je pense qu’il serait fier si de plus en plus de personnes l’appelaient maintenant par son nom : Lord Voldemort.
McGonagall fut parcourue d’un léger frisson :
- La n’est pas la question, Potter. Ecoutez-moi et répondez à mes questions en me disant la vérité. Où étiez-vous exactement cette nuit-là ?
- Nous étions... hésita Harry. Nous étions à la recherche du médaillon de Serpentard, mais de toute façon, quelqu’un l’avait déjà pris. Un certain R.A.B. Il avait laissé un message à l’intérieur.
- Et je suppose que vous aimeriez savoir qui est ce R.A.B. ?
- Evidemment que j’aimerais le savoir, répondit Harry avec espoir. Vous avez une idée sur...
- Malheureusement, non, coupa McGonagall. Je voulais dire par la, que j’imagine que vous allez tenter de découvrir la vérité au sujet de cette personne et des fragments de vie de Lord Voldemort ?
Elle avait pris une grande inspiration avant de prononcer les derniers mots. C’était la première qu’Harry l’entendait prononcer le nom de Voldemort. Il y eut un silence.
- Eh bien, oui, dit-il au bout d’un moment. Et c’est pour cette raison que je ne retournerais pas cette année à Poudlard.
- Je m’en doutais un peu, répliqua McGonagall, légèrement agacée. Mais enfin, Potter, vous rendez-vous seulement compte de l’importance de votre choix ? Vous ne pourrez jamais mener votre tâche à bien sans des études plus approfondie et une meilleure connaissance de la magie. Je croyais en vous pour commencer une carrière d’Auror, et je serais très déçue si vous laissiez tomber tout ça. Vous serez sans doute content d’apprendre que cette année, le professeur de défense contre les forces du mal est quelqu’un de compétent que j’ai moi-même recruté. Je n’ai ni le pouvoir ni l’envie de vous empêcher de faire ce qui vous semble bon de faire dans cette situation, mais je vous recommande fortement de retourner à l’école. Quitte à la quitter de temps à autre pour mener à bien votre tâche. Etant la nouvelle directrice, je pourrais vous laisser sortir quand vous voulez sur simple demande de votre part. Je suis de tout cœur avec vous, et je ne veux pas qu’il vous arrive quoi que ce soit. Néanmoins, je suis consciente de l’importance de votre choix et je suis prête à vous aider dès que vous me le demanderez.
- Je vous remercie, répondit Harry, tout en sachant parfaitement qu’il ne demanderait jamais l’aide du professeur McGonagall. Mais je veux être absolument sûr d’être totalement libre et donc de pouvoir aller où je veux quand je veux, quelle que soit la raison. Cette année, je n’attacherais qu’une importance secondaire au travail scolaire. Et si je veux arrêter à n’importe quel moment pour quitter définitivement Poudlard, je ne veux personne pour m’en empêcher. Je ne vois donc pas beaucoup d’utilité à y retourner.
- Réfléchissez-bien, Potter. Je vous ai donné mon point de vue et je pense qu’il est inutile d’insister pour le moment mais vous pouvez toujours changer d’avis. Avant de vous quitter, j’ai quelque chose à vous remettre. Elle sortit de sa poche une petite boîte rectangulaire et une enveloppe scellée d’une croix.
- Le mois dernier, nous avons procédé à l’ouverture du testament d’Albus Dumbledore. Il a légué sa fortune et la plupart de ses biens à son frère Abelforth, qui a désormais quitté son emploi à la Tête de Sanglier pour habiter à Londres. Fol Œil et le professeur Slughorn se sont vu remettre une série de livres et objets à caractère magique et personnellement, j’ai hérité de la direction de Poudlard. Quand à vous... il vous a remis une lettre et ceci.
Elle lui tendit la lettre et la boîte avant de s’en aller. Harry ne le remarqua même pas partir, trop captivé par la lettre que Dumbledore lui avait laissée. Il l’ouvrit. A l’intérieur, il y avait un morceau de parchemin sur lequel était écrit : « Procédure d’identification. Veuillez tapoter ce parchemin trois fois à l’aide de votre baguette magique pour vérifier que vous êtes bien Harry Potter. » Harry s’exécuta. Aussitôt, les indications firent place à l’écriture fine et penchée de Dumbledore. Il lut :


Harry,
Si tu reçois cette lettre, c’est que je suis parti depuis peu de temps vers une aventure aussi fabuleuse qu’inquiétante : la mort. Quelle qu’en soit la raison, je te recommande fortement d’être prudent, car étant un sorcier relativement puissant, ce que peu de gens nieront – mais que cela reste entre nous, Harry, je ne voudrais quand même pas passer pour un vaniteux – ma disparition soudaine signifie beaucoup de choses. Voldemort continue sa quête du pouvoir pour être toujours plus puissants, et il faut des gens pour l’en empêcher. C’est dans ce but que j’ai créé l’Ordre du Phénix, et j’espère qu’il continuera toujours d’être efficace contre les attaques de Mangemorts. Tu es assez mûr pour participer aux réunions maintenant (en fait, tu l’as toujours été, mais c’est difficile à admettre pour des sorciers plus âgés que toi), c’est pourquoi je te suggère d’aller faire un tour au quartier général de temps en temps. Les sorciers ont besoin de toi. Mais ne te laisse pas faire par le ministre qui voudra certainement t’embobiner dans son entourage et faire de toi son support. Concentre-toi plutôt sur la tâche qui t’attend : détruire les Horcruxes restants de Lord Voldemort.
Cela pourrait te sembler impossible, mais sache que plusieurs pistes s’offrent à toi. Tout d’abord, il faudrait que tu saches comment je suis venu à bout de la bague des Gaunt ; c’est en regardant le souvenir de Morfin qui recevait la visite de Tom Jedusor que j’ai établi un lien avec la Maison des Gaunt : Voldemort a caché ses fragments de vie dans des lieux ou à proximités d’endroits qui ont eu une importance quelconque pour lui – la maison des Gaunt, une grotte près de l’orphelinat où il a été élevé, et le Manoir de Lucius Malefoy où il s’est rendu à plusieurs reprises. Peut-être en a-t-il laissé un à Little Hangleton, près de chez Barjow & Beurk où il a travaillé, où même à Poudlard, bien que ce soit une cachette dangereuse ? Je ne connais pas encore totalement ce merveilleux château bien que j’y sois quelque peu familiarisé, c’est donc par là que je commencerais mes recherches. Je te demande do retourner à l’école cette année, quelques soient tes plans, car ce sera utile dans ta quête. Sache qu’il y a plusieurs personnes en qui tu peux faire confiance, qui comptent bien sûr tes amis Ron Weasley et Hermione Granger, Hagrid et le professeur McGonagall, mais aussi mon frère, Abelforth, que tu as déjà rencontré. Il est barman à la Tête de Sanglier et connaît beaucoup de choses dont on ne se doute pas et peut être d’une aide précieuse malgré les apparences. Je pense que ce ne serait pas une perte de temps de lui rendre visite. Je t’ai également laissé un objet sans lequel ta tâche serait bel et bien impossible.
Dès que tu auras fini la lecture de cette lettre, elle s’enflammera.
Bonne chance, Harry !

Albus Dumbledore


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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyDim 21 Oct - 15:55

Aussitôt qu’Harry eut lu les derniers mots, une flamme prit naissance au centre de la lettre et celle-ci se consuma entièrement. Harry ouvrit donc le paquet et y découvrit un objet qu’il reconnut aussitôt. Il s’agissait d’un instrument d’argent qu’Harry avait vu un jour sur le bureau de Dumbledore et dont il ignorait la fonction. Il se rappelait qu’une fois, Dumbledore l’avait tapoté de sa baguette magique et il s’était mis à produire des volutes de fumée vert pâle puis un serpent qui s’était divisé en deux autres serpents. Harry venait alors de faire un rêve particulièrement désagréable où il se trouvait dans la peau d’un serpent en même temps que dans l’esprit de Voldemort et Dumbledore semblait avoir trouvé la réponse grâce à ce mystérieux objet. Harry l’observa attentivement : une sphère ouverte vers le haut était posée sur un socle de cuivre. Au fond, il y avait un liquide vers pâle qui semblait être une source de lumière. Il y avait un petit mot de la main de Dumbledore à côté.

« Harry,
Ceci est un Révélomage, objet rare que j’ai trouvé dans les ruines de la maison des Gaunt lorsque je suis allé chercher la bague. Je ne me suis donc familiarisé avec que très récemment et je ne connais pas encore tous ses pouvoirs. Mais je peux te donner l’idée générale : un Révélomage produit des volutes de fumée qui présentent une forme significative donnant des renseignements sur ce qu’est la personne de son choix en tant qu’être. Pour cela, une photo, une image ou un morceau de la personne est nécessaire, ainsi qu’une question appropriée. Après que tu ais fait le rêve où tu attaquais Mr Weasley dans la peau d’un serpent, il m’a indiqué que l’âme de toi et de Voldemort était liée mais que vous étiez séparés dans votre essence. Quand aux significations des symboles, elles sont effectivement très significatives : l’objet ayant appartenu à Morfin Gaunt, il n’est pas étonnant que le symbole le plus utilisé soit le serpent ; c’est probablement cela qui a développé sa passion pour ses animaux et l’a rendu comme il était, car il devait s’en servir très souvent et sans raison. Le serpent te révèlera si le sang de la personne que tu testes est pur par sa netteté, si la personne bénéficie d’une grande puissance magique par sa couleur, si l’âme est bonne ou mauvaise par ses réactions... mais n’est d’aucune utilité pour les pensées ou le caractère des personnes. Les Horcruxes étant en quelque sorte des « morceaux d’âme », le Révélomage te révélera le visage de la personne qui leur a donné vie ainsi que la personne qui a été tuée pour cela en indiquant le nombre de parties de l’âme qui restent à détruire. C’est cela qui m’a permis de constater que Voldemort s’était servi de l’âme de Morfin pour ensorceler la bague. Si tu y prêtes beaucoup attention, tu trouveras peut-être un moyen de localiser les Horcruxes. Cet objet te sera d’un grand secours pour identifier les Horcruxes restants. Mais attention, ne l’utilise pas à tort et à travers contre le premier venu. Il n’est pas bon de considérer sans raison l’âme des autres au risque de s’oublier soi-même. »


Après avoir fini la lecture, Harry ressentit un grand vide. Dumbledore lui avait fourni un objet précieux et des informations pour localiser les Horcruxes, mais plus que jamais, sa tâche lui semblait désespérée. Tout ceci n’était que trop superficiel, pensa-t-il, il n’y avait en fait aucune véritable piste et il lui faudrait beaucoup de réflexion ainsi que beaucoup de chance. Jour après jour, la pensée de ce qui l’attendait le rendit malade. Il cherchait en vain dans sa tête une piste à laquelle s’accrocher, un lieu à visiter, au point qu’il en était devenu désagréable. Ses amis l’avaient aussitôt remarqué.
- Harry ? demanda timidement Hermione alors qu’ils allaient jouer au Quidditch dans le verger. Ca va ?
- Très bien, pourquoi ? répondit-il aussitôt, l’air faussement surpris.
- Non, je ne crois pas que ça va très bien, répliqua Hermione. C’est ce qui t’attend qui t’inquiêtes, n’est-ce pas ? Tu te fais des soucis pour ça ?
- Oh, non, pas du tout, dit-il, d’un ton légèrement sarcastique. Je dois juste tuer Lord Voldemort et trouver et démolir avant ça tous les fragments d’âme qu’il s’est amusé à cacher un peu partout tout en évitant de me faire tuer moi-même, mais à part ça, tout va bien, la vie est belle et je sens que je vais m’amuser follement cette année.
- Alors, dis-le plutôt que de garder tout ça pour toi. On est tous ensemble, d’accord ? Tu sais très bien que tu peux compter sur nous, on te l’a déjà dit. On comprend très bien ce que tu peux penser.
- Non, vous ne le comprendez pas, dit-il sèchement. Vous, vous n’avez aucun lien avec Voldemort, ce n’est pas vous qui devez le tuer ou vous faire tuer par lui. Avoir pour mission de ‘achever est tout autre chose que d’aider ceux qui veulent le faire. Il y a quelque temps encore, je ne savais pas que j’étais si important.

En effet, Harry avait fait une découverte étonnante peu de temps après la fin de la fête. Il s’était mis en face du Révélomage pour faire un premier essai. Il avait tout d’abord demandé « Qui suis-je ? » et vu des volutes de fumée prendre la forme et la couleur de son propre visage, et il s’était dit qu’il en était de même pour tout le monde qui était testé à l’aide du Révélomage. Mais ceci ne lui apportant pas grand-chose, il avait essayé une autre question : « Que suis-je ? ». Le résultat avait été totalement différent : les volutes de fumée avaient mis beaucoup de temps à se former, et l’objet produisait des détonations comme s’il réfléchissait. Puis il s’était formé un vague serpent vert foncé, presque noir, qui ondulait rapidement en gardant le regard tourné vers le bas. Puis, il était apparu une petite sphère argentée, liée par un mince rai de fumée vert au serpent et à un autre reptile, volumineux, flou, noir et sifflant de manière aggressive. Les deux serpents s’étaient mis à se battre de manière stupéfiante, puis finalement, tout eût disparu, ne laissant place qu’à un point d’interrogation noir formé par quelques bouffées de fumée. Même après sa disparition, Harry avait gardé longuement les yeux fixés sur l’objet, fasciné. La signification était évidente : il s’agissait de la prophétie reliant Harry et Voldemort, qui devraient s’affronter dans un combat au cours duquel l’un des deux devrait tuer l’autre, mais dont l’issue était jusqu’alors incertaine. Harry avait ensuite demandé : « Qu’est Lord Voldemort ? » Mais rien ne s’était produit. Ayant relu le mot que Dumbledore avait joint au Révélomage et qui, contrairement à la lettre, n’avait pas brûlé, Harry comprit qu’il lui faudrait un fragment ou une image de Voldemort pour avoir la réponse à sa question. Il devait en trouver un pour avoir une chance de trouver tous les autres, si toutefois il arrivait à formuler correctement sa question devant le Révélomage, et si celui-ci était en mesure d’y répondre. Après avoir longuement réfléchi, Harry s’était demandé à voix haute : « Est-ce que je suis si important que ça ? » Il aurait alors juré de voir le Révélomage produire une petite bouffée de fumée et, bien qu’il n’eût aucune raison de le penser, il interprétait cela comme une réponse positive.[/size]
Tout cela l’avait plus découragé qu’autre chose : il avait à présent le sentiment d’être important mais néanmoins seul, faible et incapable d’être à la hauteur de ce que tout le monde semblait attendre de lui.



Chapitre 7 : Abelforth Dumbledore


Harry envoya un hibou à McGonagall pour lui dire que, finalement, il retournerait à Poudlard : Dumbledore avait été clair dans sa lettre en écrivant que le château était une cachette probable pour l’un des Horcruxes. Harry essayait de diverses manières d’obtenir une information sur Voldemort grâce au Révélomage - en faisant un croquis de lui ou en le questionnant sur sa cicatrice, par exemple – mais rien n’y faisait et il songea à d’autres moyens de localiser les Horcruxes mais ils lui semblaient tous invraisemblables.
Au Terrier, il ne restait plus qu’Harry, Ron, Hermione, Ginny et Mr et Mrs Weasley. Bill et Fleur étaient partis un mois en Egypte faire le voyage de noces. Avant son départ, Bill avait ramené de Gringotts un peu d’or appartenant à sa famille et à Harry pour leur éviter un déplacement. Fred et George rentraient parfois le midi ou le soir mais en général, ils avaient trop de travail. Un midi, Lupin arriva au Terrier. Il avait des bandages sur le visage, un bras en écharpe et était couvert de bleus. Tout le monde se leva d’un bond.
- Qu’est-ce qui t’a mis dans cet état-là, Remus ? demanda Mrs Weasley tout en se précipitant vers une trousse de médecine magique pour voir si elle pouvait faire quelque chose contre les bleus.
- Ce sont les risques du métier, grommela Lupin. Cette nuit était une nuit de pleine lune. J’ai donc essayé de convaincre mes semblables, les loups-garous, de se tourner du bon côté mais ça a mal tourné et il y a eu une bagarre. Finalement, j’ai retrouvé ma forme humaine et j’ai transplané... dans cet état.
- Alors, eux non plus, ils ne se mettront sans doute pas de notre côté, dit Mr Weasley d’une voix grave, ayant l’air plus alarmé par les paroles de Lupin que pas son allure.
- On peut toujours réessayer de les convaincre, dit le loup-garou avec un haussement d’épaules. Mais de toute façon, ce n’est pas pour ça que je suis venu. Il y a une importante réunion de l’Ordre demain et il faut que tout le monde soit là. Surtout Harry, ajouta-t-il avec un coup d’œil à ce dernier. Maintenant, Harry, Ron et Hermione peuvent assister aux réunions.
Mrs Weasley revint avec un petit flacon.
- Tiens, dit-elle en le tendant à Lupin. C’est l’onguent du Dr Antybleu. Avec ça, tes bleus vont disparaître en quelques heures.
- Merci beaucoup, Molly. Bon, eh bien, je vais y aller. On se reverra demain.
- Reste au moins prendre le dessert avec nous, protesta Mrs Weasley.
- Oh, euh, après tout, pourquoi pas... Mais je ne vais pas traîner après car... euh... quelqu’un m’attend.
Harry surprit Fred à dire quelque chose à l’oreille de George et tous deux pouffèrent de rire.
- A propos, comment ça va avec Tonks ? demanda Ginny d’un ton innocent.
- Oh, euh, ça va, répondit Lupin, pris de court. C’est justement elle que je dois retrouver après.
Fred et George éclatèrent de rire.
Le lendemain matin, tout le monde prit la Poudre de Cheminette pour se rendre au 12, Square Grimmaurd, où devait avoir lieu la réunion de l’Ordre. L’endroit avait été encore aménagé, ressemblant maintenant d’avantage à un quartier général spacieux et secret qu’à une vieille maison recelant de magie noire. Ils s’installèrent dans la salle de réunion et Ginny insista avec hargne pour pouvoir assister à la réunion. Elle n’était pas encore majeure, alors la règle fut appliquée, à sa plus grande incompréhension. Hermione proposa à Ginny de lui tenir compagnie pour qu’elle ne se sente pas seule mais celle-ci refusa.
- Laisse tomber, dit-elle. De toute façon, vous pourrez toujours me raconter quand ce sera fini.
C’était la première fois qu’Harry assistait à une réunion de l’Ordre du Phénix. Les membres de l’organisation secrète finirent par arriver et à s’installer sur les nombreux sièges dispersés en quart de cercle dans la grande salle semi-circulaire. L’assemblée était présidée par Minerva McGonagall et Maugrey Fol Œil. L’état de Lupin s’était amélioré, l’onguent que lui avait donné Molly ayant effacé ses bleus. Il sortait désormais avait Tonks, ce qui n’étonna pas beaucoup de monde.
- Il ne manque plus que Dumbledore, dit McGonagall. J’espère qu’il a reçu notre hibou comme quoi la date avait changé.
Harry resta abasourdi un moment. Dumbledore ici, Dumbledore ressuscité ? Non, ce n’était pas possible. McGonagall avait sûrement voulu dire autre chose. Il était perdu dans ses pensées quand quelqu’un arriva. Mais ce n’était pas Dumbledore.


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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyDim 21 Oct - 16:05

L’homme qui était là avait une imposante barbe grise et des cheveux de la même couleur. Il était mince, grand, vieux, portait des lunettes et semblait mal à l’aise et un peu ahuri. Harry le reconnut : c’était le barman de la Tête de Sanglier, un pub miteux de Pré-au-Lard. Mais que pouvait-il faire ici ?
- Abelforth, dit Maugrey en tendant la main au nouveau venu. Content que tu sois là. Ca faisait un bon bout de temps qu’on ne t’avait pas vu au quartier général.
Harry comprit alors. Ce n’était bien sûr pas Albus Dumbledore qu’on attendait, mais son frère Abelforth. Harry savait peu de choses sur lui et quand il entendait parler, il avait toujours cru qu’il était parti vivre à l’étranger, ou quelque chose comme ça. Maintenant, la ressemblance lui paraissait évidente. Il se rappela de Dumbledore qui disait être ami avec les barmen de Pré-au-Lard. Il ne désirait peut-être pas que sa très proche parenté avec quelqu’un de si différent de lui soit révélée.
- Vous êtes sur que c’est un bon endroit pour de pareilles réunions ? demanda le vieil vieux barman, soupçonneux.
- Aucun risque, dit quelqu’un. Beaucoup de protections empêchent les personnes indésirables et les Mangemorts de venir ici. Vous êtes vous-même le Gardien du Secret de l’Ordre, vous ne devriez donc pas vous inquiéter.
Harry remarqua la mine agacée ou renfrognée de certaines personnes, signifiant clairement qu’Albus Dumbledore aurait pu choisir quelqu’un d’autre que son frère comme Gardien du Secret. Mais ils s’efforcèrent de se montrer aimables avec lui.
- Merci, dit Dumbledore d’un ton raide, se joignant à McGonagall et Maugrey pour présider la réunion. Je ne serai pas long. Mon rôle dans l’Ordre du Phénix est d’être un espion des Mangemorts et... euh... voilà. Depuis presque vingt ans, je vis à Pré-au-Lard, où j’entends toutes sortes de choses. J’en ai vu, des drôles de bonhommes, croyez-moi. Tenez, l’autre jour encore, j’ai servi un grand verre de liqueur au foie de Boursouf à un type qui avait une amphore sur la tête. Quand, il parlait, ça raisonnait et... enfin, bon, vous n’êtes pas là pour entendre parler de ça. Tout ça pour dire que dès que j’entendais quelque chose d’intéressant, je le disais à mon frère et voilà, maintenant, je devrai retourner ici.
Il retourna s’asseoir et McGonagall prit la parole.
- Le but de cette deuxième réunion depuis la fin de l’année scolaire est de trouver un moyen d’empêcher Vous-Savez-Qui de recruter les créatures maléfiques telles que les Chimères, les Loups-Garous et les Détraqueurs. Car lui semble avoir découvert une forme de magie effrayante qui consiste à tuer les gens tout en conservant leur âme et leur corps bien en chère, et d’avoir fait usage de cette magie sur au moins une personne – le fabricant de baguettes magique Ollivander, disparu depuis un an. La plupart des personnes ici présentes sont au courant, mais Mondingus ici présent va vous expliquer ce qu’il a vu plus clairement.
A ces mots, Mondingus Fletcher, qu’Harry n’avait pas remarqué, s’avança. Harry le regarda avec amertume : cet homme avait volé des objets appartenant à Sirius mais l’Ordre semblait ne pas en avoir tenu compte et le réintégrer. Maugrey, lui, regardait le nouveau venu d’un œil soupçonneux et pénétrant tandis qu’il prenait la parole, et Mondingus ne semblait pas trouver ça très rassurant.
Il raconta à sa propre façon l’histoire qu’Harry avait déjà entendu de la bouche de Mr Weasley. Dès qu’il eût fini, Maugrey l’interrompit :
- Comment as-tu pu voir Ollivander alors que la boutique est entièrement condamnée par des planches ?
Mondingus devint écarlate.
- Eh bien, fit-il, hésitant. Il existe certains objets qui permettent de... enfin, tu le sais bien, tu as toi-même un œil magique qui te le permet.
- Justement, non, trancha Maugrey. Ces planches proviennent du ministère et il est impossible de voir à travers, même avec un œil magique.
Il sortit de sa poche une flasque contenant un liquide argenté et en but deux gorgées. Apres cela, il demanda :
- Et comment as-tu fait pour écouter la conversation entre le ministre et les experts en souvenirs ?
- En fait... euh... ce n’était pas moi mais un ami qui...
- Ca fait beaucoup d’incertitude et de mensonges, décréta Maugrey en rebouchant sa flasque. Je trouve cela très suspect.
Tout le monde était tourné vers Mondingus, qui avait l’air de se trouver vraiment dans une salle affaire. Beaucoup de personnes, dont Abelforth Dumbledore, avaient l’air de ne pas comprendre. D’autres regardaient Mondingus avec horreur, où au contraire, semblaient désapprouver Maugrey. Ce dernier arborait un sourire vainqueur.
- Allons, allons, Alastor, finit par dire McGonagall, hésitante. J’imagine que Mondingus avait ses raisons de ne pas tout nous dire. J’imagine qu’il y a simplement là une conduite un peu frauduleuse pour son bien personnel, mais aussi pour aider l’Ordre, il ne faut pas l’oublier.
- Je ne suis pas sûr qu’il n’y ait que ça, grommela Maugrey. Garderais un œil sur lui.
Là-dessus, Mondingus retourna s’asseoir, essayant avec peine d’ignorer tous les regards qui étaient braqués sur lui. McGonagall reprit la parole, et tout le monde parla de la réapparition d’Ollivander et débattit sur la façon d’éloigner les créatures des ténèbres de Voldemort. Harry intervint plusieurs fois, prenant à chaque fois le soin de prononcer distinctement le nom de Lord Voldemort. Beaucoup semblaient impressionnés.
- Harry a raison, dit alors Tonks. Maintenant, je m’efforcerais d’appeler Vous-Savez-Qui par son nom – Lord Voldemort.
Harry félicita Tonks et Lupin sembla impressionné. Oser prononcer le nom de Voldemort devenait une sorte de défi, à présent. A la fin de la réunion, la quasi-totalité des membres de l’Ordres y étaient parvenus. Cela rappelait à Harry les séances de l’AD, durant lesquelles il formait en secret des élèves à la défense contre les forces du mal. Ce moment lui semblait un peu similaire.
- Félicitations ! dit-il. Ca, c’est un véritable progrès qui est plus utile qu’on ne le pense. Dumbledore serait fier de nous tous !
Il y eût des approbations parmi l’assemblée. Avant de sortir, Lupin prit Harry par l’épaule.
- Bravo, lui dit-il. Je ne m’attendais pas à ce qu’en si peu de temps, le nombre de personnes osant prononcer le nom de Voldemort se soit ainsi multiplié. En fait, il suffisait que tout le monde s’y mette et la peur s’envolait. Tu as un sacré don pour convaincre une assistance, Harry.
- Ca, c’était quelque chose ! ajouta Hagrid. Je ne pense pas que j’y serais un jour arrivé sans la moindre peur si j’avais été seul.
Ron avait l’air à la fois admiratif envers Harry et fier de lui-même : pour la première fois de sa vie, il avait osé prononcer le nom de Lord Voldemort. Hermione avait l’air vie.
- Oh, Harry ! s’exclama-t-elle. C’était tellement... étonnant, et courageux aussi. C’est pour ça que ça ne m’étonne pas vraiment de toi.
Quelqu’un d’autre attira alors Harry vers lui. C’était Abelforth Dumbledore, qui comptait parmi les rares à ne pas avoir pris part à l’enthousiasme d’appeler le plus puissant mage noir du monde par son nom.
- Harry Potter, dit-il. Vous pouvez venir ? Je dois vous parler.
Après avoir fait signe à Ron et Hermione, Harry le suivit jusqu’à la cuisine. Il se demandait ce que Dumbledore avait à lui dire mais était aussi contant que ce soit lui qui soit venu vers lui : son frère avait écrit dans la lettre d’héritage qu’il devrait aller le voir, et Harry ne savait pas comment aborder le sujet.
- Albus m’avait demandé de vous parler de quelques petites choses, grommela le vieil homme. Il voulait que je vous mette au courant de ce que je savais. Ca fait plus de vingt ans que j’épie, à l’affut de la moindre conversation entre clients qui pourrait être intéressante. Je sais que vous connaissez déjà beaucoup de choses et je vous en apprendrai davantage. Si ma mémoire est exacte, il semble que Vous-Savez-Qui ait caché des objets de grande valeur à divers endroits, n’est-ce pas ? Et l’un deux, un médaillon ayant appartenu à Salazar Serpentard, a autrefois été volé par deux personnes qui, par chance, ont choisi de se réfugier chez moi après avoir accompli leur mission. La Tête de Sanglier, un endroit sûr et très discret, c’est bien connu. J’héberge toutes sortes de personnes et je suis toujours prêt à les aider... tant que ce ne sont pas des partisans de Vous-Savez-Qui.
- Vous savez de qui il s’agit ? demanda Harry, plein d’espoir. Vous savez qui est R.A.B., le voleur de l’Horcruxe ?
- De l’Horcruxe ? fit Dumbledore, fronçant les sourcils. Je ne crois pas avoir jamais entendu ce mot là. Enfin, peu importe. Il se trouve que je ne me suis pas préoccupé de ces deux personnes pendant de très nombreuses années et que mon souvenir s’en est donc effacé. Il y a un an, par hasard, Albus est venu me voir est m’a demandé si j’avais entendu quelque chose à propos du médaillon de Serpentard. Au bout d’un certain temps, je me suis souvenu et j’ai dit ce que j’avais su de la conversation entre les deux hommes. L’un d’eux était le fabricant de baguettes magique, Ollivander. L’autre, un jeune homme dont le nom ne me revient pas. Ils avaient tous deux l’air en danger de mort.
- Faites un effort, supplia Harry. L’autre homme avait pour pseudonyme R.A.B. Vous êtes sûr que vous ne pouvez pas retrouver son nom ?
Dumbledore réfléchit avec intensité pendant au moins trente secondes. Puis il dit, affligé :
- Je suis désolé. J’ai dû entendre son nom dans la conversation mais je l’ai oublié. Quand à son allure, je n’en ai jamais rien su puisqu’il était voilé. Vous me diriez son nom que je m’en souviendrais, mais là, non. Excusez-moi.
Mais Harry venait alors de penser à quelque chose. Il avait son nom ! Hermione lui avait donné une liste de toutes les personnes susceptibles d’être R.A.B. dès son arrivée. IL se sentit soudain un peu honteux de ne pas avoir pris la peine de la lire entièrement alors que son amie avait dû passer un temps fou à l’élaborer.
- Je pourrais avoir son nom, dit-il enfin, et je retournerais vous voir. En attendant, que me conseillez-vous ?
- Moi, je ne vous conseille rien, répondit Dumbledore. Mais Albus voulait que vous cherchiez du côté de Poudlard, sur les traces de la coupe d’Helga Poufsouffle. Il pense qu’elle pourrait y être cachée. J’imagine qu’elle doit avoir une grande valeur pour qu’il demande à un élève de Poudlard de la trouver. Mais vous, vous n’êtes pas un simple élève de Poudlard, pas vrai ? Vous êtes Harry Potter, l’Elu, le Survivant. Je n’en revenais pas la première fois que je vous ai vu chez moi. Cette journée m’a rapportée plus que n’importe qu’elle autre ; il faut dire que vous étiez beaucoup et aviez l’air bien décidés. C’est pour ça que j’ai tout de suite prévenu Albus de ce que vous comptiez faire. Une armée d’élèves ! Quelle idée !
Il se mit alors à rire, d’un rire franc et chevrotant. Puis il reprit son sérieux.
- Enfin, j’imagine que dans l’état actuel des choses, vous ne pourrez pas vous passer de faire un petit tour chez Ollivander.
Harry fut pris de court : il venait justement d’y penser. Le vieux sorcier était plus futé qu’il n’en avait l’air : il devinait beaucoup de choses.
- Allez, reprit-il. Je dois y aller. Certains petits détails administratifs à régler. Etre gardien du secret de l’Ordre du Phénix n’est pas un métier reposant ! Je suis content d’avoir fait votre connaissance.
Et il partit, laissant Harry seul avec ses pensées. Celui-ci ne tarda pas à retrouver ses amis, qui devaient attendre avec impatience un compte-rendu détaillé de son entretien avec le frère d’Albus Dumbledore.



Chapitre 8 : Pris au piège


Dès qu’ils furent rentrés, Harry se jeta sur la liste qu’Hermione lui avait donnée. Il lut tous les noms : Reginald Avin Betwith... Ruby Alfreda Brown... Regulus Alphard Black...
Regulus Alphard Black ? C’était le frère cadet de Sirius ! Il avait été tué par Voldemort, mais étant ancien Mangemort, Harry doutait que se soit lui le voleur du médaillon de Serpentard. Ayant fini de lire la liste, il se dit qu’il questionnerait Abelforth Dumbledore lors de la prochaine réunion de l’Ordre du Phénix, qui devait avoir lieu peu après la rentrée. En attendant, il essaya de différentes manières d’avoir des renseignements sur Voldemort grâce au Révélomage mais rien n’y fit. Il avait la curieuse impression que l’objet le désapprouvait au moyen de ses détonations chaque fois qu’il formulait en vain une question, mais il devait se faire des idées.
Un jour, Harry, Hermione et les Weasley qui étaient restés prirent la poudre de Cheminette pour se rendre sur le Chemin de Traverse. C’était un moyen de transport qu’Harry n’aimait pas particulièrement, étant donné que la première fois qu’il l’avait essayé, il avait mal formulé sa destination et s’était retrouvé dans l’allée des Embrumes, un endroit très mal fréquenté. Mais cette fois-ci, tout se passa bien.
Sur le Chemin de Traverse, plusieurs boutiques étaient condamnées par des planches car leur propriétaire avait disparu ou était parti, effrayé. Les gens se regardaient de travers, l’ambiance était nettement moins bonne qu’elle ne l’avait la première fois qu’Harry était venu.
- Fred et George doivent avoir fini leurs Oreillettes Ultra-Sensitives, dit Ron. On ferait bien d’aller les chercher bientôt pour pouvoir les essayer en chemin.
La boutique de Fred et George était de loin la plus attrayantes du Chemin de Traverse. Sur la vitrine, de géantes affiches parlantes vantaient leurs nouveaux produits avec humour et persuasion. A l’entrée, un groupe d’enfants était agglutiné autour d’un grand carton contenant un joyeux personnage animé qui distribuait des cadeaux à ceux qui le lui demandaient de la bonne façon, en faisant semblant de les chercher dans le carton avant de les faire surgir de nulle-part. Quelques enfants, assez rares mais ravis, repartaient alors avec quelques pétards surprises ou un sachet de bonbons de bonbons déchaînés. Mr Weasley observait cela avec admiration.


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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyDim 21 Oct - 16:13

- C’est vraiment du très bon travail, dit-il. Il n’y a rien de mieux pour attirer la clientèle. Nos fils sont vraiment doués.
- Merci pour le compliment, Papa, dit Fred en s’avançant vers eux.
- C’est vrai, insista Mr Weasley tandis que tout le groupe avançait à l’intérieur du magasin, où George s’occupait de la clientèle. Même au ministère, on parle beaucoup de vos inventions. Vos nouveaux capteurs de trahison ont eu un succès fou. D’ailleurs, je pense qu’on ne va pas tarder à en acheter pour l’Ordre.
- C’est donné, dit Fred. De même que tout ce que tu voudras, Harry, ajouta-t-il en aparté à Harry.
Deux ans auparavant, Harry avait fourni aux jumeaux l’argent nécessaire pour mener leur commerce. Ils leur en étaient très reconnaissants et insistaient à chaque fois pour que Harry se serve dans leurs produits, mais celui-ci n’avait jamais osé. En ce moment, il n’avait besoin que des Oreillettes Ultra-Sensitives que Fred et George leur avaient promis. Lorsqu’il leur demanda où ils en étaient dans leur fabrication, Fred dit :
- Suivez-moi. Il ne vaut mieux pas que les clients nous voient, on n’a pas encore commencé à les commercialiser officiellement.
- Et il ne faut pas non plus en parler à papa et maman, ajouta Ron. Ils risquent de nous demander pourquoi on a besoin de ces Oreillettes et de nous empêcher d’aider Harry à détruire Tu-Sais-Qui – enfin, Voldemort.
Fred émit un sifflement impressionné : les jumeaux n’étaient pas présents à la réunion de l’Ordre et ne savaient donc pas que beaucoup de personnes appelaient maintenant Lord Voldemort par son nom. Il fit un signe de tête à George, qui était trop affairé pour venir avec eux. Ils eurent grand-peine à tirer Hermione et Ginny des Charmes de Beauté puis se dirigèrent vers l’arrière-boutique, où étaient exposés les prototypes. Fred tira d’un carton trois petits objets ressemblant beaucoup à des prothèses auditives, à l’exception de leur couleur rose bonbon et de leur flexibilité étonnante. Il en donna une à Harry, Ron et Hermione.
- Et moi ? fit Ginny, scandalisée.
- Toi, tu ne nous en as pas demandé, répliqua Fred. Tu n’auras qu’à te servir de celles de Ron.
Harry et Hermione étaient mal à l’aise. Comment avaient-ils pu oublier que Ginny aussi voulait être en communication avec Harry ? Finalement, Fred se résigna à donner une paire supplémentaire à sa sœur.
- Bon, on les essaie ? dit Ron avec enthousiasme. On doit se séparer et s’appeler une fois qu’on sera assez éloignés.
Ils sortirent de la boutique. Mr Weasley ne fut pas très enthousiaste lorsqu’ils parlèrent de se séparer : le ministère exigeait que les mineurs soient toujours accompagnés d’un adulte.
- Mais on est majeurs, dit Ron, effaré. On ne fait rien de mal.
- Pas Ginny, dit Mrs Weasley. Et vous êtes encore sous notre autorité, alors faîtes bien attention. Vous devez être ici dans deux heures précises, rester toujours par deux et ne pas traîner dans des endroits indésirables comme l’Allée des Embrumes. Ce sont mes objections. Et d’ailleurs, qu’est-ce que vous voulez faire exactement ?
- Ravitailler notre stock en potions, acheter une nouvelle plume et faire un tour, dit Ron d’un ton évasif. Tu viens, Harry, on y va. A tout à l’heure.
Hermione et Ginny allèrent du côté des magasins de brocante tandis qu’Harry et Ron se dirigeaient vers le « Royaume du Hibou ». Arrivés là, ils firent un essai. Ron sortit son Oreillette Ultra-Sensitive de sa poche et la mit dans son oreille.
- Hermione ? appela-t-il. Tu m’entends ?
Ron attendit, puis écarquilla les yeux et devint écarlate.
- Qu’est-ce qu’elle raconte ? balbutia-t-il. Elle demande si l’être d’une beauté extraordinaire que je suis est dans son état normal et pourquoi, oh, pourquoi, je lui ai parlé comme si j’étais son prince charmant. Mais c’est elle qui me parle comme ça !
- Attends, dit Harry, étonné. Je vais essayer de lui parler.
Il mit l’Oreillette dans son oreille et appela :
- Hermione ? Ca va ?
La réponse vint quelque temps plus tard :
- Harry, mon cher Harry ! Ne t’inquiètes pas pour moi, tout va bien tant que tu es là ! Mais que donc disais notre cher Ron en me prenant pour sa princesse ? Oh, c’est tellement étrange et... émouvant.
Harry comprit alors et éclata de rire.
- Fred nous a donnés le modèle « amour et amitié » ! dit-il. Tu sais, c’est celui qui déforme tout ce qu’on dit avec passion !
- Ah, bon, fit Ron, apaisé mais quelque peu déçu. Je vais le dire à Hermione. On a l’air malins, en attendant...
Il s’exécuta et informa Harry qu’il devait aller acheter du Miamhibou pour Coq. Harry décida de ne pas l’accompagner. Il avait un plan mais préférait le dire à ses amis une fois assez éloignés, de sorte qu’ils ne soient pas tentés de l’accompagner tout en pouvant l’aider en cas de besoin.
- Comme ça, je pourrais en profiter pour acheter quelques fournitures et on aura plus de temps devant nous, justifia-t-il. Tes parents ne seront sûrement pas furieux, on ne sera pas très éloignés. Et de toute façon, on n’est pas obligés de leur dire qu’on s’est séparés. Prends aussi tu Miamhibou pour Hedwige, s’il-te-plait. Ne t’en fais pas, je te rembourserai.
*2 (Suite dans le dernier article)
Harry le Rogue avait une haine impuissante : il était seul, désarmé et surpris par des Mangemorts qui lui en voulaient, dans une pièce où il était parvenu à s’infiltrer par effraction, personne ne savait qu’il était ici et il n’avait aucun moyen de le faire savoir.
- Comme c’est amusant, commenta Rogue d’un ton narquois. Juste au moment où nous avions besoin de vous, vous nous tombez dans les bras. En fait, ça a été plus facile qu’on ne le pensait de vous attraper. Mais vous êtes tellement insouciant et stupide... et cet imbécile de Fletcher a très bien fait son travail. Vous êtes pris au piège, Potter.

Chapitre 9 : Amnésie


D’un geste négligent de baguette magique, Rogue fit apparaître des cordes autour d’Harry, tandis que l’autre Mangemort faisait léviter son corps à l’aide de sa baguette magique. Harry ne pouvait plus bouger, il ne pouvait que se laisser cogner contre les étagères et les murs par Carrow qui semblait prendre du plaisir à lui faire du mal. A ce moment, il regretta amèrement de ne pas avoir prévenu ses amis dès le début de son plan.
- Vous êtes un lâche, dit-il à Rogue avec toute la haine qu’il pouvait et sachant parfaitement que cela avait le dont de mettre Rogue hors de lui. Vous êtes un traître, un meurtrier et un abominable lâche.
- Oh, vraiment ? répondit Rogue avec beaucoup de colère et un brin d’ironie. Vous n’avez donc pas retenu la leçon d’il y a quelques mois ? Vous allez regrettez ce que vous venez de dire, Potter, et je vous promets que c’est la dernière fois que vous me traiterez de lâche.
Carrow gloussa et fit effectuer une pirouette à Harry tandis que son partenaire marmonnait une formule, concentré sur le mur du fond. Alors, une entrée apparut à l’intérieur du mur, et ils y pénétrèrent. Harry fut éjecté sans ménagements dans une salle éclairée d’un simple néon et remplie d’instruments étranges qui ne lui disaient rien qui vaillent. Il crut reconnaître un Révélomage mais Carrow le détourna de cet endroit avant de lever l’enchantement. Mais Harry était toujours ligoté et commençait à souffrir de ses bras et de ses jambes. Il s’était fait plusieurs bleus et avait affreusement mal à la tête. L’entrée dans le mur avait disparu.
- Et maintenant, Potter, vous allez avoir la gentillesse de me dire où est le médaillon de Serpentard, dit Rogue d’une voix doucereuse.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez, répondit Harry. Vous êtes fou. Complétement cinglé.
- Je vous interdis de m’insulter, répliqua Rogue entre ses dents. Endoloris !
Pour la deuxième fois de sa vie, Harry ressentit le sentiment horrible que procure le sortilège Doloris. Chaque centimètre carré de sa peau lui causait une douleur atroce, à tel point qu’il avait l’impression de devenir fou. Il gémissait et entendre les gloussements de Carrow et le rictus dément de Rogue ne faisait qu’accroître sa douleur. Les cordes qui enserraient Harry s’étaient déliées dès que Rogue avait lancé le sortilège.
- Et maintenant, Potter, je vous repose la question, dit Rogue. Qu’avez-vous fait du médaillon de Serpentard ?
- Je ne sais pas, hurla Harry alors que la douleur atteignait son point culminant. Ce n’est pas moi qui...
Mais un autre Endoloris lui arracha un cri perçant. Il fallait que ça s’arrête, il n’avait pas le choix.
- R.A.B., dit-il dans un souffle. C’est lui qui... Il l’a volé et est parmi avec... Je ne sais pas qui c’est et... JE VOUS HAIS !
- Où ? demanda Rogue, ignorant les dernières paroles d’Harry. Et comment ?
- Dans la grotte, articula-t-il, souhaitant en finir à tout prix. A côté de l’orphelinat de... mais je ne sais pas qui c’est et comment il... ils étaient deux. Il faut être deux pour passer sur l’île avec le bateau.
- Et vous êtes allé chercher le médaillon avec Dumbledore, c’est ça, Potter ? gronda Rogue. Mais ce R.A.B. l’avait déjà pris.
- Oui... ARRETEZ CA !
Harry avait perdu le contrôle de ses nerfs. Il se jeta sur Rogue et, en désespoir de cause, lui agrippa le cou mais celui-ci le repoussa violement d’un mouvement de baguette. La douleur du sortilège Doloris se dissipa peu à peu, mais Rogue savait à présent ce qu’Harry était allé faire avec Dumbledore la nuit où il était mort et cette pensée le rendait malade.
- Et c’est moi que vous traitez de fou, Potter ? dit Rogue avec hargne. Vous ne changerez donc jamais. Attendez-vous à me revoir plusieurs fois, cette année. En attendant, vous en savez trop, je ne voudrais pas que vous racontiez tout ça à vos petits amis.
- On va te tuer, interrompit Carrow, une lueur malveillante dans le regard. Comme ça, tu ne vas rien dire du tout.
- Non, Amycus, dit Rogue. On en aura encore besoin, souviens-toi. On n’a qu’à le laisser dans le magasin et quand il retrouvera la mémoire, on sera partis. Oubliettes.
Harry n’eût pas le temps de réaliser ce qui lui arrivait. Le sortilège d’amnésie l’atteignit de plein fouet et il ne se souvint plus de rien pendant de longues heures.

Quand Harry reprit connaissance, il lui fallut un certain temps pour se rappeler où il était et ce qu’il y faisait. Il avait une étrange sensation de blanc : aussi loin que remontaient ses souvenirs, il s’était avancé jusqu’au comptoir de la boutique en se disant que cet endroit était très mystérieux. Mais que faisait-il à présent dans l’arrière-salle, sa cape d’invisibilité et sa baguette magique posées à côté de lui et étant incapable de se rappeler comment il en était arrivé là ? Il avait affreusement mal et la tête et remarqua avec horreur qu’il avait plusieurs bleus. Avec un horrible pressentiment, il risqua un coup d’œil à sa montre : elle indiquait dix-huit heures trente ! Et il était entré dans la boutique vers quinze heures... Que s’était-il passé pendant ces trois heures et demie ? Quelqu’un était-il passé et l’avait assommé de plusieurs coups pendant qu’il ne regardait pas, le laissant inconscient pendant plusieurs heures ? En tout cas, tout ce qu’il avait à faire maintenant, c’était de retrouver ses amis, qui devaient s’inquiéter pour lui.
Harry s’avança vers la porte et mit sa cape d’invisibilité. Il avait l’impression de marcher comme dans un rêve et ne pensait qu’à ce qui lui était arrivé. Il ouvrit la porte précautionneusement et remarqua alors que celle-ci n’était plus gardée par un Auror. Il erra dans le Chemin de Traverse un certain temps, en quête de ses amis. Au moment où il commençait à désespérer de les trouver, il tomba nez à nez avec Ron, Hermione et Ginny. Il y eût un moment de surprise puis Ginny tomba dans les bras d’Harry.
- Harry ! dit-elle en riant. Tu as réussi à nous échapper, mais te voilà revenu, avec seulement quelques heures de retard. Mais tu étais passé où ?
Avant de répondre, Harry leva les yeux. Derrière, il y avait Mr et Mme Weasley, Fred et George accompagnés de Maugrey Fol Œil. Ils avaient tous l’air soulagés de retrouver Harry mais aussi inquiets à la vue de ses bleus. Lorsqu’ils le pressèrent de dire ce qu’il lui était arrivé, Harry répondit d’un ton las :
- Je n’en sais pas beaucoup plus que vous. Je suis entré dans la boutique d’Ollivander et j’ai dû m’évanouir car je n’ai repris connaissance que trois heures et demie plus tard... dans cet état-là. Après être sorti, je vous ai cherché, et voilà.
- Allons à la maison, dit Mrs Weasley. Tu nous raconteras tout en détail.
Ils prirent donc la Poudre de Cheminette pour retourner au Terrier. Harry apprit que les autres s’étaient inquiétés de ne pas le voir à peu près deux heures auparavant. Fred et George avaient décidé de fermer leur boutique aussitôt après avoir appris sa disparition et Maugrey avait été sollicité pour le retrouver. Tout le monde s’installa autour d’un verre d’hydromel pour discuter de ce qui s’était passé.
- Je ne sais pas du tout ce qui m’est arrivé, dit Harry. J’ai tout de suite trouvé à la boutique chose d’étrange, mais ça n’a sûrement rien à voir. En tout cas, j’ai la drôle d’impression qu’il s’est passé quelque chose pendant la période durant laquelle je me suis évanoui, mais je suis incapable de dire quoi.


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MessageSujet: Re: Fanfiction : vacances de Harry   Fanfiction : vacances de Harry EmptyDim 21 Oct - 16:17

- Peut-être qu’un voleur ou un voyou est entré, qu’il a été surpris de te trouver là et t’a alors assommé, dit Mrs Weasley. Est-ce qu’on a vérifié si rien n’avait été volé ?
- Pas encore, dit Mr Weasley. En tout cas, Williamson a très mal fait son travail. Non seulement il a laissé passer plusieurs personnes aujourd’hui, mais il a quitté son poste une bonne demi-heure avant la relève. Au fait, Harry, j’imagine que tu étais là pour essayer de découvrir quelque chose au sujet de ce que je t’ai dit l’autre jour.
- Oui, admit Harry.
- Eh bien, ce n’était peut-être pas très prudent de ta part, dit Mr Weasley avec politesse. Je vous avais demandé de ne pas rester seuls. Et tu devais te douter que le ministère et l’Ordre avaient respectivement fait fouiller cet endroit et avaient pris note de tout ce qu’y pouvait être intéressant.
- Je sais, dit Harry, mais je voulais jeter un coup d’œil par moi-même... juste pour voir. De toute façon, je ne pensais pas que je courais le moindre risque. Nous avions un moyen pour communiquer.
- Les Oreillettes Ultra-Sensitives, précisa Ron. Fred et George nous en avaient donnés quatre car ils cherchaient du monde pour les tester... et on était là. A un moment, tu as essayé de me parler, Harry. Mais après, tu ne répondais plus.
- C’est étrange, dit Harry, je ne m’en souviens pas du tout. C’était quand ?
- Environ cinq minutes après qu’on se soit quitté. Mais de toute façon, ces Oreillettes n’ont servi à rien. Après qu’on se soit préoccupé de ne pas retrouver Harry, on ne pouvait même plus s’en servir pour communiquer. Cette fois pitoyable nous refusait à chaque fois la communication en disant qu’on était trop stressés.
Fred et George avaient l’air véritablement ennuyés, à présent.
- Désolés, dirent-ils. C’était juste pour faire une farce. On ne pensait pas que ça poserait tant de problèmes. Bientôt, on vous donnera le véritable modèle.
Maugrey était plongé dans ses pensées, donnant l’impression de n’écouter que d’une oreille. Mais en réalité, il devait retenir et analyser tout ce qui se disait. Finalement, il donna son avis sur ce qui s’était passé.
- Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un voleur, dit-il. Pourquoi aurait-il fait tous ces bleus à Potter ? Et d’ailleurs, il n’a pas pu être assommé, car il y aurait une marque plus importante que les autres. Pourtant, aucune de ses blessures n’ont l’air très sérieuses. D’après moi, Potter a été victime d’un sortilège d’amnésie. Cela expliquerait pourquoi il ne se souvient pas de la communication qu’il a eue avec Mr Weasley. Harry, est-ce que tu as eu comme une impression de blanc après avoir repris connaissance ?
- Oui, dit Harry. Pendant un certain temps, j’ai eu l’impression que tout se passait comme dans un rêve.
- Mais qui aurait pu vouloir lancer un sortilège d’amnésie à Harry, et pourquoi ? demanda Hermione.
- N’oublie pas que beaucoup de personnes lui en veulent, dit Maugrey. Des Mangemorts. Ils auraient pu lui soutirer certaines informations connues de l’Ordre du Phénix ou de Dumbledore puis lui faire oublier ce qui s’était passé.
- C’est impossible, objecta Harry. Je n’aurais trahi l’Ordre pour rien au monde.
- Le sortilège Doloris peut délier les langues, grommela Maugrey. Même Potter n’y aurait pas résisté. Et il dit lui-même qu’il a l’impression d’avoir vécu quelque chose de secouant.
Harry surprit un regard entendu entre Mr et Mme Weasley : ils pensaient tous deux que Maugrey imaginait le pire et tournait les évènements de la façon la plus dramatique possible, comme à son habitude. Finalement, Mr Weasley dit d’un ton rationnel :
- Je ne pense pas qu’Harry ait eu affaire à des Mangemorts aujourd’hui. En admettant qu’un ou plusieurs d’entre eux se soient trouvés dans la boutique d’Ollivander juste au même moment qu’Harry, il s’en serait sûrement tiré avec plus que quelques bleus ; peut-être même qu’ils l’auraient tué ou fait prisonnier. Et peu de personnes autres que les Oubliators – qui sont hors de cause pour la bonne raison qu’ils tenaient un Conseil au ministère aujourd’hui – maîtrisent assez bien les sortilèges d’amnésie pour avoir pu lui faire oublier ce qu’il venait juste de lui arriver, surtout dans le cas présents où ces souvenirs auraient alors été particulièrement marquants et éprouvants. Il y a certainement une autre explication. Un intrus aurait pu s’introduire dans la boutique peu après Harry et, surpris de le trouver là, l’aurait attaqué par-derrière avec un peu trop d’enthousiasme à l’aide d’un sortilège qui l’aurait assommé de plusieurs côtés tout en lui faisant oublier ce qu’il venait juste de faire – à savoir se servir de son Oreillette Ultra-Sensitive pour joindre Ron. Se sentant coupable, il aurait alors amené Harry dans le fond de la boutique en prenant soin de déposer sa baguette magique près de lui.
Ils discutèrent encore pendant un certain temps. Maugrey était le seul à penser qu’il était probable qu’Harry se soit fait attaquer par des Mangemorts ; les autres disaient que cela aurait été une trop grosse coïncidence si ils s’étaient trouvés chez Ollivander en même temps qu’Harry et trop marquant pour qu’il n’en ait aucun souvenir. Harry, lui, pensait aussi que Maugrey dramatisait la situation. Mais il aurait volontiers donné tout son or pour savoir ce qui lui était arrivé.


Chapitre 10 : Le dernier voyage vers Poudlard


Le jour de la rentrée arriva. Harry, Hermione et les Weasley se rendirent à la gare de King’s Cross, qui grouillait de moldus. Quand ils furent sûrs qu’aucun d’eux ne pouvait les apercevoir, ils s’élancèrent dans la barrière qui séparait les voies 9 et 10 et la traversèrent. Ils arrivèrent alors sur la voie la voie 9 ¾, qui n’était pas accessible par les Moldus. Des sorciers se déplaçaient avec des charriots ou tiraient les valises sur leurs caddies, en s’avançant vers un grand train de couleur rouge vif : le Poudlard-Express. Ils étaient nettement moins nombreux que d’habitude : beaucoup d’élèves avaient décidé de ne pas retourner à Poudlard, cette année. En revanche, il y avait plus d’Aurors que d’habitude.
- On vous laisse, dit Mrs Weasley. Faîtes bien attention à vous.
- Ne vous inquiétez pas, assura Ron.
- Et tenez-nous au courant de ce qui se passe d’inhabituel à Poudlard, dit Mr Weasley. Mais les mesures de sécurité ont été renforcées cette année, il ne devrait donc pas y avoir de problèmes.
- Ce serait très étonnant qu’il n’y en ait pas, remarqua Ginny. On n’a jamais eu droit à une année tranquille.
- Au revoir, dit Mrs Weasley. Et révisez bien pour vos A.S.P.I.C. Faîtes en sorte que cette dernière année soit réussie.
- A bientôt, dirent-ils. On y va.
Tout en se dirigeant vers le train, Harry réalisa que c’était peut-être la dernière fois qu’il le prenait. Pourtant, la fois où il était allé sur ce quai pour la première fois ne lui semblait pas si éloignée. Il se rappelait qu’il ne savait pas du tout où aller et que Molly Weasley avait dû lui expliquer comment faire pour traverser la barrière. Depuis, beaucoup d’années avaient passé, et le voyage jusqu’à Poudlard était devenu une routine. Maintenant, les choses avaient changé. Il n’était même pas sûr de survivre cette année et cette pensée le hantait : il aurait tant voulu que les choses aient été différentes. Mais il fallait se résoudre à accomplir sa tâche, et pour cela, il allait prendre beaucoup de risques et serait peut-être obligé de laisser tomber ses études en cours d’années pour quitter définitivement son école de sorciers où il avait passé tant d’années heureuses, bien que bousculées par les évènements. En attendant, il ferait mieux de profiter de l’instant présent, car ce voyage vers Poudlard sera son dernier.


*Puis les invités débarquèrent : la famille éloignée, les collègues de Bill et Fleur à Gringotts, leurs amis… Mr et Mme Weasley avaient invité tous les fidèles membres de l’Ordre du Phénix qu’ils voyaient souvent, et Fleur, quelques-uns de ses anciens amis de Beauxbâtons qui avaient bien voulu se déplacer pour l’occasion. Hagrid était là, ainsi que Tonks, Lupin et Maugrey qui jetait des regards méfiants de droite à gauche avec son œil magique.
- Harry ! fit le demi-géant avec un sourire radieux ! Ron, Hermione ! Comment ça va ?
- Très bien, et vous ? répondirent-ils.
- Ca va très bien aussi. Graup apprend tout les jours de nouveaux mots, ajouta-t-il avec fierté. Il pourra certainement obtenir un emploi maintenant qu’il est très civilisé.
- Je n’en doute pas, dit Lupin, mais ce ne sera certainement pas l’avis de Scrimgeour. Tu connais le ministre, il se méfie de toute personne étant anormale à ses yeux.

*2 Ron ne semblait pas comprendre pourquoi son ami voulait se séparer de lui sans raison importante, en insistant lui-même pour désobéir à Mr et Mrs Weasley, ce qui n’était pas de son habitude. Mais il accepta et entra seul au Royaume du Hibou.
En réalité, Harry n’avait aucune intention d’aller acheter des fournitures scolaires. Il avait décidé d’aller faire un petit tour du côté de la boutique d’Ollivander. Il regarda sa montre : il lui restait un peu moins d’une heure et demie pour mettre son plan à exécution. Lorsqu’il arriva devant la boutique du disparu, il remarqua aussitôt un homme qui avait l’air absorbé dans la contemplation du magasin d’entretien magique d’en face : il l’avait déjà vu au ministère, juste après la bataille qui avait eu lieu plus d’un an auparavant, et savait que c’était un Auror. Il le soupçonnait d’être chargé de garder secrètement la boutique du fabricant de baguettes magiques. Mais Harry avait sa cape d’invisibilité sous sa robe de sorcier, et il entra dans le magasin d’en face, qui était peu fréquenté, et la mit discrètement quand il fut certain que personne ne le regardait. Ensuite, il sortit de sa poche quelques pétards magiques que Fred et George lui avaient donnés et les lança au loin.
Les pétards explosèrent en produisant de la fumée qui prit la forme d’animaux de toutes les couleurs. Le bruit fuit se retourner l’Auror de garde qui regarda le spectacle un certain temps, ébahi. Pendant ce temps-là, Harry s’était approché de chez Ollivander. Les vitrines étaient obturées par des planches mais la porte était toujours là.
- Alohomora.
La serrure se débloqua dans un cliquetis. Le plus vite qu’il le put et le plus discrètement possible, Harry ouvrit la porte et la referma. Il attendit un moment, le cœur battant, mais l’Auror semblait ne rien avoir remarqué. La pièce était dans la pénombre. Harry avança sur le carrelage, jusqu’au comptoir derrière lequel se trouvaient des étagères où étaient posées une multitude de boîtes de baguettes magiques. L’endroit avait quelque chose d’angoissant et de mystérieux, comme s’il recelait de plein de secrets qui attendaient d’être dévoilés depuis longtemps. Il enleva sa cape et mit son Oreillette dans son oreille et appela ses trois amis en même temps :
- Ron, Ginny, Hermione ? Je suis dans la boutique d’Ollivander, pour découvrir quelque chose au sujet de Voldemort. Si vous n’avez pas de mes nouvelles ou si je ne suis pas revenu dans une heure, prévenez Mr et Mrs Weasley et dîtes-leur où je suis. Ne vous inquiétez pas pour moi.
Mais au lieu de recevoir une réponse de ses amis, Harry entendit une voix féminine mielleuse qui était en train de lui signaler clairement que ses paroles n’avaient pas été transmises.
- Allons, détendez-vous, disait-elle. Vous ne devez pas parler comme ça à votre bien-aimée, elle risque de prendre peur. Envoyez-lui un message plus romantique que ces ordres effrayants.
Harry attendit un moment, puis répéta l’opération en s’efforçant d’avoir l’air décontracté. Mais il y eut le même résultat.
- Vous êtes trop stressé, dit la voix féminine. Votre bien-aimée va s’inquiéter.
- Je ne veux pas parler à ma bien-aimée, dit inutilement Harry, énervé.
Cette fois-ci, il essaya de joindre seulement Ron :
- Ron ? dit-il d’un ton qu’il s’efforçait de rendre joyeux. Tu m’entends ?
- Harry ! répondit la voix de Ron. Harry, mon meilleur ami ! Où donc es-tu, et que fais-tu ?
- Je suis chez Ollivander, pour découvrir quelque chose à propos de Voldemort. Préviens les autres, car quand c’est moi qui les appelle, ça ne marche pas. Ne t’inquiète pas pour moi.
Mais une fois de plus, la voix mielleuse intervint :
- Ne donnez pas d’ordre à votre ami, dit-elle d’un ton enjoué. Et soyez raisonnable et plus poli, rien ne peut vous arriver tellement le monde est merveilleux.
Harry ne put se retenir de pousser un juron.
- Oh ! fit la voix. Quelle grossièreté ! Votre bien-aimée n’aimerait pas vous entendre parler comme ça ! Vous êtes privé de communication pendant une demi-heure, ça vous apprendra à être plus poli.
Alors, plus rien ne se produisit quand Harry essaya de joindre Ron, Hermione ou Ginny. Il était autant agacé qu’ennuyé à présent : que se passerait-il s’il lui arrivait quelque chose ? Mais rien n’allait lui arriver, il n’y avait aucune raison qu’il lui arrive quelque chose, bien sûr. Après tout, il était ridicule d’avoir peur d’un simple magasin de baguettes magiques. Il essaya de se persuader de cela quand il entendit des pas. Puis il vit le faisceau d’une baguette magique éclairer l’arrière-salle. Vite, Harry remit sa cape d’invisibilité et se déplaça furtivement entre deux étagères remplies de boîtes, le cœur battant, tandis que la pièce était entièrement balayée par le rayon de lumière
- C’est étrange, j’aurais juré avoir entendu la voix de Potter par ici, dit une voix horriblement familière.
Severus Rogue avançait dans l’allée, les pans de sa robe noire balayant le sol dans un glissement quasi-imperceptible. Il avait les cheveux gras, le nez crochu et une lueur à présent démente dans le regard. Harry ressentit une bouffé de haine en lui : il se trouvait à quelques mètre de l’homme qui avait coûté la vie à ses parents, l’homme qui avait trahi l’Ordre du Phénix et tué Albus Dumbledore. Il avait envie de faire quelque chose contre lui, de le blesser avec des sortilèges affreux, de le tuer. Il ne se souciait même pas de savoir ce qu’il pouvait bien faire ici, il ne pensait qu’à se venger.
Mais Rogue n’était pas seul. Il était accompagné d’un autre Mangemort, robuste, que Harry reconnut : c’était Amycus Carrow, qui avait participé à la bataille de Poudlard en juin dernier et était parvenu à s’échapper. S’il tentait quelque chose maintenant, Harry serait vite maîtrisé. Impuissant et en rage, Harry serra les poings si forts qu’un craquement se fit entendre.
- J’ai entendu du bruit ici, dit Carrow d’une voix rauque. Entre les deux étagères.
- Tiens donc, répondit Rogue. Potter, cessez de jouer à cache-cache et retirez votre cape d’invisibilité. Je sais que vous êtes là.
Harry ne fit rien.
- Très bien, Potter, puisque vous m’y forcez... Expelliarmus.
Rogue avait visé au bon endroit. La baguette d’Harry fut éjectée à l’autre bout de l’arrière-salle, relevant sa cape d’invisibilité et le mettant ainsi à la vue et à la merci des Mangemorts. Rogue ramassa la cape et la baguette d’Harry, en prenant son temps.


Dernière édition par Patmol le Sam 17 Mai - 18:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Fanfiction   Fanfiction : vacances de Harry EmptyDim 28 Oct - 21:40

Chapeau!C'est très bien écrit et le texte est cohérent. Et puis moi, me taper tout un texte sur ordi je m'en lasserais vite, il a fallut de la patience.
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